L’hiver approche et nos tenues craignent le pire : accorder le même pull avec le même pantalon. Grâce à ces nouvelles tendances aperçues sur les podiums, s’habiller en hiver n’aura jamais été aussi simple.
Le vêtement cocon
Le vêtement est une armure pour le corps ; lorsqu’il nous enveloppe et nous limite dans nos mouvements, il devient un vêtement cocon.
Cette année, nous observons un vêtement plus imposant, il prend de la place et nous drape presque d’un seul morceau de tissu. Énormément vue lors des derniers défilés, la cape courte, longue, à plumes ou en laine sort des placards et illustre au mieux cette tendance. La pièce offre une touche d’élégance sans trop en faire, elle est maniable, peut avoir différentes textures et s’accorde à tous les styles, le must have pour les effortless. Une manière d’avoir un style singulier et élégant sans renoncer au confort.
La dark romance
« Être sombre, mais pas trop » est tout un art. Cette année, le noir est partout, il représente 44 % des couleurs vues lors des défilés automne-hiver 2025-2026. Les maisons rendent le noir poétique et adoucissent les sombres silhouettes de volants et nœuds, comme chez Ann Demeulemeester et Valentino. Les nœuds volumineux donnent un style plus coquet qui tranche avec le caractère sévère du noir. Quant aux volants, ils apportent une touche plus romantique dès qu’ils sont en tulle, comme chez Chanel printemps-été 2025. Le tulle donne l’impression d’assister à un sinistre mariage, à la fois dramatique et gracieux. D’autres marques telles que Isabel Marant et Blumarine créent des silhouettes noires très féminines en ayant recours à la transparence et au vêtement court, mais avec un un style un peu macabre à la Mercredi Addams.
L’ultra plat
Après les talons bas, puis les ballerines, place aux baskets plates. Une folie du plat se fait remarquer au-delà de la mode féminine : cette tendance touche une mode plus mixte, mais tout autant pragmatique et en recherche de confort. La basket charme par ses détails délicats, notamment sa semelle ultra fine. La tendance de l’oversize ne fait plus autant son effet, la mode ressent davantage un besoin de liberté de mouvements et de souplesse. Les looks peuvent être davantage accessoirisés et chargés pour contrebalancer avec la finesse de ces modèles.
Le sarouel minimaliste
Le sarouel est un pantalon qui a traversé les continents, les âges et les styles. Tout droit venu d’Asie dans un premier temps, puis du Moyen-Orient et enfin de la péninsule arabique, il est aujourd’hui porté par Loli Bahia dans la collection prêt-à-porter femme printemps-été 2026 chez Altuzarra. Sa forme large et particulière peut sembler dure à accessoiriser, et il est souvent associé au style « baba cool / hippie » pour son manque d’élégance ; mais cette année, la mode en a redéfini les termes. Chez Michael Kors, Balmain ou Alaïa, il est porté de manière décontractée ou plus formelle. Polyvalent et surtout visuellement remarquable, il cintre la taille et les chevilles de sorte à créer une forme ballonnée au niveau des jambes. Le vêtement a changé les proportions du bas du corps de manière flatteuse, il élance la silhouette et sublime toutes les morphologies.
Hommage à l’Art déco pour ses 100 ans
L’Art déco, courant artistique apparu dans les années 1910 au cœur du monde architectural européen, a atteint un plein épanouissement lors de la décennie suivante, et influence grandement les tendances. Le monde de la mode a voulu faire un clin d’œil à ce courant qui fête ses 100 ans, au cours de la dernière fashion week prêt-à-porter femme printemps-été 2026. Comment est composé un look des années Art déco ? D’une robe droite et mi-longue qui s’arrête au-dessus des genoux, ni plus ni moins. Colorée et/ou ornementale, elle n’est pas dépourvue de confort, et rappelle l’émancipation des femmes dans la société patriarcale de la fin de la guerre et leur nouvelle liberté de mouvement et de penser. Les marques ont non seulement traversé le temps, mais créé une garde-robe légère, festive et colorée, loin des convenances établies par notre ère.
