Dans le nord-est du Brésil, entre São Luis et Fortaleza, cet itinéraire au bord de l’Atlantique s’étire sur des centaines de kilomètres de paysages à la beauté époustouflante. Une invitation à l’aventure douce, là où les dunes rencontrent l’océan.
Loin, très loin des grandes métropoles brésiliennes, loin aussi des circuits touristiques, la bien-nommée Route des émotions débute avec deux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : São Luis, cité coloniale fondée par des Bretons au XVIIe siècle, porte d’entrée du parc national des Lençóis Maranhenses, le trésor naturel du Nordeste. À perte de vue, sur 80 kilomètres de littoral, ce Sahara brésilien dévoile des dunes au blanc immaculé, dont les formes et les hauteurs évoluent au gré du vent. Leurs ondulations, vues du ciel, évoquent le mouvement des draps (« lençóis » en portugais). Au cours de la saison des pluies, l’eau douce s’accumule, créant entre les coteaux de sable des milliers de lagunes aux eaux cristallines, turquoise et émeraude, parfaites pour la baignade, de mai à novembre.
Plus à l’est, le delta du fleuve Parnaíba parcourt des kilomètres de canaux bordés de mangroves et ponctués d’îles sauvages : une petite Amazonie, peuplée d’iguanes, de caïmans, de tortues, de singes, et surtout de flamboyants ibis rouges à observer depuis un bateau, en journée ou à la belle étoile, lors d’un safari nocturne. Ensuite, commence une interminable succession de dunes et de plages, ponctuée de quelques cabanes de bric et de broc, de barques colorées. Très peu de monde, en dehors des pêcheurs entre deux sorties en mer et des kitesurfeurs venus du monde entier pour profiter de ces spots réputés et qui assurent un spectacle acrobatique de haut vol. Ici, pas de route côtière, au mieux des pistes tracées. Les balades sur les longues plages, au gré des dunes et des plaines, se font seulement en 4×4, à cheval et surtout en buggy ; sur les canaux et les bras de mer, en bateau, kayak ou paddle… Côté hébergement, il y en pour toutes les envies, tous les budgets, des pousadas roots aux lodges chics, ouverts ces dernières années dans des mini-villages de bord de mer comme Barra Grande, Atins ou Preá, ou au milieu de nulle part. Ambiance bohème, paisible, toujours les pieds dans le sable.
Casa Daia, le luxe vertueux


Lors d’une séance de kitesurf, Eduardo Hargreaves, Carioca d’origine, tombe sous le charme d’un lieu de rêve dans l’État du Ceará : une plage sans fin, balayée par les vents, déserte. Juste derrière les dunes, il déniche une propriété agricole, qu’il acquiert et transforme en écolodge. De financier hyperactif, partagé entre São Paulo et New York, il devient ainsi hôtelier chill en pleine nature, loin de tout. Adepte d’un nouveau dress code, tongs et casquette. Tout comme ses clients, invités à déconnecter dès le portail franchi. La maison d’origine, complètement refaite, et son extension accueillent les espaces communs et trois chambres, autour d’une terrasse dedans-dehors avec canapés ultra cosy, piscine-solarium et table d’hôtes. Chaque saison, le chef Fábio Vieira adapte la carte aux fruits et légumes disponibles, notamment ceux du potager agroécologique sur place (qui se visite). Côté déco, le charme des lieux tient à l’alchimie entre le bois, les couleurs sable, vert et terracotta, les créations d’artisans locaux, les peintures de Tarsila do Amaral, les photographiesde Sebastião Salgado. À quelques pas de là, deux bungalows avec piscine privée viennent d’être ajoutés. Tout en bois, issu de forêts gérées durablement. Eduardo Hargreaves a voulu faire de Casa Daia un modèle de tourisme régénératif, qui contribue à améliorer l’environnement et la vie des communautés locales. Pari tenu !
Le + : toute une palette d’activités originales, du petit-déjeuner servi au pied d’une dune au paddle sur la rivière en passant par la pêche aux coquillages, cuisinés ensuite, avec les femmes du village.
Oia Casa, retraite design


En bord de lac, près du village de Santo Amaro et aux portes des Lençóis Maranhenses, un bijou d’hôtel de poche, dans une ancienne ferme. Les 8 suites aux tons sable se répartissent dans la maison principale prolongée par une vaste terrasse et dans les trois bungalows tout neufs. Le restaurant gourmet met en avant les produits et les saveurs du Nordeste.
Le + : les très beaux intérieurs, signés de l’architecte brésilienne Marina Linhares avec des pièces d’artisanat et des matériaux locaux en harmonie (paille, bois, cuir…).
Casas Elilula, la belle vie en villa



Non loin de la trépidante Jericoacoara, sur la plage de Preá, une famille française a créé cet ensemble ultra exclusif de trois immenses villas contemporaines en bois tropicaux, aux toits de chaume, disposées autour d’une superbe piscine de plus de 650 mètres carrés et bordées par des jardins luxuriants. Tout équipées, elles sont à louer ensemble ou séparément. Un magnifique refuge pour des vacances en tribu, jusqu’à 20 personnes.
Le + : le carnet d’adresses ultra pointu mis à la disposition des hôtes (restaurants, cours privés de capoeira ou de kitesurf, ateliers d’artisanat…).








