Bureau Benjamin chez Monoprix

La collection maison Monoprix invite Bureau Benjamin à sortir ses volumes oniriques des écrans pour les déposer dans nos salons à partir du trois décembre. Cette rencontre peut elle faire entrer le design de galerie dans la vie quotidienne sans perdre sa poésie numérique ? Réponse sous la lampe Bulle au dernier paragraphe.

Derrière Bureau Benjamin se cache Benjamin Guedj, créateur connu pour ses vidéos en trois dimensions où des objets aux courbes souples semblent flotter hors du temps. Depuis sa lampe Meringue devenue icône sur les réseaux, il rêve de rendre ces mirages tangibles. Monoprix lui ouvre la porte en lui proposant une capsule disponible en ligne et dans une sélection de boutiques dès dix huit heures le trois décembre avec un passage obligé par un pop up parisien rue de Turenne.

La collaboration compte peu de pièces mais chacune raconte une histoire. La lampe Bulle en métal de quarante centimètres de diamètre se décline en jaune beurre, vert pistache et bordeaux profond. Un banc d’ondulation en placage de manguier se déroule comme une vague sculptée. Tabourets et suspensions complètent l’ensemble, toujours dans un dialogue entre rondeur et couleur. Les formes semblent sorties d’un dessin animé mais la finition reste artisanale avec un soin particulier pour les laques satinées.

Depuis plus de dix ans l’enseigne multiplie les invitations à des designers de renom pour rendre le beau accessible. Cet hiver elle a réuni six studios français dont Uchronia et Batiik autour de son label Monoprix Design, fidèle à l’idée de démocratiser le mobilier signé sans alourdir la note. Bureau Benjamin apporte la touche la plus fantaisiste de cette cohorte, comme une passerelle entre culture digitale et intérieur familial.

Les précédentes collaborations de Monoprix se sont souvent arrachées en quelques minutes. L’édition Bureau Benjamin ne fera pas exception car chaque modèle est produit en quantités limitées. Les prix annoncés restent contenus avec deux cent vingt euros pour la lampe et trois cents euros pour le banc, promesse d’une pièce statement sans passer par la case galerie. Pour les parisiennes la chasse au trésor s’organisera entre Passy Plaza et Beaugrenelle ; ailleurs il faudra guetter le site dès l’ouverture des ventes.

Au delà de l’effet collectionneur, la force de cette capsule est d’amener dans une grande surface une esthétique souvent réservée aux rendus 3D et aux foires de design. Les volumes XXL adoucissent le quotidien, les couleurs franches réveillent les murs beige et la lumière se réfléchit sur des surfaces laquées comme sur une toile virtuelle. Benjamin Guedj explique vouloir « raconter une émotion au delà de l’écran », pari relevé puisqu’il suffit d’allumer la lampe pour que la cuisine se transforme en studio de rendu.

La question posée en ouverture trouve sa réponse. Oui cette rencontre réussit à faire entrer un rêve numérique dans la maison sans renoncer à la simplicité d’usage. Le designer profite d’un distributeur populaire pour toucher un public large, tandis que Monoprix prouve une fois de plus qu’il est possible de conjuguer exigence esthétique et accessibilité. En réunissant l’expertise industrielle de l’enseigne et la fantaisie digitale de Bureau Benjamin, cette capsule réinvente le quotidien sans le dénaturer. Reste à savoir si vous cliquerez plus vite que la lumière de la lampe Bulle, car à ce prix-là, et en tirage limité, le rêve risque de s’envoler avant même d’avoir touché terre.

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