Clemens Gritl sonde les utopies urbaines du XXème siècle

ALLEMAGNE – BERLIN


Ses rendus numériques examinent depuis six ans le champ de tension des mégastructures d’après-guerre, issues du courant brutaliste, entre leur
beauté sculpturale révolutionnaire et leur perte de l’échelle humaine. À travers sa série A Future City From The Past, Clemens Gritl puise dans
« la vision mystifiante d’une dystopie urbaine radicalement agressive et sans compromis ». À commencer par le roman dystopique I.G.H. (High-Rise) de J. G. Ballard, paru en 1975 et adapté au cinéma par Ben Wheatley en 2015. Lʼartiste berlinois part donc de ce postulat : La présence et l’atmosphère d’une tour d’habitation massive peuvent-elles influer sur les relations sociales, au point de pousser à la destruction et à l’anarchie ? Ses images interrogent les conséquences, imaginant l’influence que peut avoir l’architecture monumentale sur la société et les êtres humains.

Dans ce noir et blanc volontaire, ces « machines vivantes » (en référence à la définition de Le Corbusier : « une maison est une machine à habiter »),
sont encerclées par des réseaux autoroutiers interminables, formant une mégapole « super brutaliste ». Ses modèles d’architecture 3D montrent
ainsi comment pourrait vieillir une ville préfabriquée dans un monde de béton et d’asphalte sans fin.

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