Posée sur la côte belge, la station balnéaire, qui a gagné en intérêt au XIXe siècle grâce au roi Léopold II, possède un charme délicieusement désuet. Populaire et plébiscitée par les retraités locaux, celle qu’on appelle également « la reine des plages » recèle de véritables bijoux, pour qui a le goût du design et de l’architecture.
The Ostendian
La ville flamande s’offre un tout nouvel hôtel quatre étoiles. Ouvert depuis mars 2025, The Ostendian invite à découvrir les personnalités liées à la cité. Logé dans le Sky District, l’hôtel de 113 chambres est le tout premier entièrement neuf à Ostende depuis vingt-cinq ans. Une ouverture qui ne passe donc pas inaperçue. Côté look, l’adresse affiche une allure néo-vintage, à grand renfort de pavés de verre et de velours.
À partir de 94 euros la nuit.
Oesterbankstraat 6
Paradis Apartment
Projet personnel de l’attachée de presse Albane Paret et de Micha Pycke, cet appartement de 97 mètres carrés, situé sur la digue d’Ostende, ravira tous les amateurs de beau. Et pour cause : plus qu’une simple location pour vos prochaines vacances, Paradis Apartment est un aperçu de ce qui se fait de mieux en termes de design aujourd’hui. Toutes les pièces qui meublent l’appartement, choisies avec soin par les propriétaires des lieux, sont disponibles à la vente. Un an après l’ouverture, la sélection fait peau neuve, permettant à de nouveaux artistes et créateurs de se faire connaître. Pour son cru 2025, Paradis Apartment est une évocation de la mer du Nord. Au programme, une atmosphère minimaliste, nourrie de tonalités rappelant l’eau comme le bleu, l’argent, ou encore le vert et le gris. Parmi les nouveaux designers et maisons d’édition, Maarten Van Severen, Teget / Ana Kraš, mais aussi cc-tapis, Niels Raoul Boone, Hasami Porcelain et Atelier Thomas Serruys.
À partir de 280 euros la nuit.
Kapucijnenstraat 58
Casino-Kursaal
Qui dit station balnéaire du XIXe siècle dit forcément casino. Celui d’Ostende a vécu plusieurs vies avant de connaître sa forme actuelle. D’inspiration mauresque, il est fait de bois et de mosaïque. Relocalisé à l’extrémité ouest de la digue en 1878, il est démoli en 1940 par l’occupant allemand, qui bâtit à sa place un bunker. Treize ans plus tard, le Kursaal renaît sous la direction de l’architecte Léon Stynen. Il s’habille de façades de verre et d’aluminium, tout en courbes, offrant une vue imcomparable sur la mer. Cet impressionnant vaisseau posé sur la terre ferme abrite en son sein une petite merveille, une sublime fresque de 26 mètres sur 5 du peintre belge Paul Delvaux. À retrouver dans la salle qui porte le nom du peintre (d’ailleurs ornée d’une étonnante moquette décorée des signes du zodiaque), elle affiche des silhouettes féminines, à la fois humaines et sirènes, face à la mer, dans une ambiance onirique.
Kursaal-Westhelling 12
De Grote Post
Détruit lors de la Seconde Guerre mondiale, ce bâtiment postal belge a été réimaginé par l’architecte Gaston Eysselinck. Adepte de Le Corbusier, le Gantois voulait construire un édifice fonctionnel et lumineux. Socialiste convaincu, l’homme avait également à cœur d’offrir un espace de travail optimal pour les employés de la Poste. Tout en bronze, marbre et granit, la bâtisse à l’allure brute tranche avec les villas Belle Époque, et se coiffe d’une imposante sculpture signée Jozef Cantré, allégorie de la communication. Reconverti en centre culturel depuis 2005, cet espace singulier arbore deux mosaïques évoquant passé et futur. Un futur qu’il embrasse par le biais d’une rénovation par le cabinet B-architecten, achevée en 2013. Celle-ci apporte de nouveaux axes de communication entre les différentes salles de cet édifice (amphithéâtre, espaces d’exposition, salles de production et de répétition), ainsi qu’une élégante cloison, habillée d’une vague de tasseaux de bois dans la grande salle des guichets. Son café, orné de fresques de verre, nous plonge dans une ambiance unique dès le petit-déjeuner. À la fois opulent et minimal, doté d’un charme suranné, De Grote Post offre un vrai voyage dans le temps.
Hendrik Serruyslaan 18A
White Interiors
Si vous avez envie de vous offrir un très joli souvenir d’Ostende, direction la galerie vintage White Interiors. À voir, de très belles pièces de design signées par de grands noms du XXe siècle. Parmi nos préférées, le lustre 2097 de Gino Sarfatti, ou encore la version lampadaire de Shogun par Mario Botta.
Langestraat 55
valerie_troost gallery Oostende
Tout débute en 2010 à Anvers, où est fondée la valerie_traan gallery. Celle-ci est pensée comme un point de rencontre entre l’architecture, les arts, le design et le quotidien. Elle est également présentée comme une extension du domicile de sa directrice, l’architecte de formation Veerle Wenes. En novembre 2023, c’est son pendant ostendais qui est lancé. Depuis le 8 juin, il a rouvert ses portes pour la saison estivale, avec l’exposition « Bloomen ».
Hertstraat 9
Brasserie du Parc
À Ostende, les fanas d’Art déco ont leur paradis, et celui-ci répond au nom de Brasserie du Parc. Véritable institution locale, celle-ci s’habille de vitraux fleuris, d’ornements aux formes géométriques au plafond, de cadres en métal au-dessus des bancs, autrefois destinés à accueillir les chapeaux et les manteaux, ou encore de carrelage aux motifs domino au niveau du sol, sans oublier l’élégante typographie qui habille la façade de l’établissement. À l’intérieur, le restaurant se pare de boiseries et d’élégantes plaques de marbre sur les tables. Côté menu, l’on se régalera d’huîtres et de langoustines grillées au beurre noisette, persil et citron.
Place Marie-José 3
Vincl’O
Pour les amateurs de cuisine plus contemporaine, direction Vincl’O. Cet ancien bar à vin ouvert en 2023 s’est métamorphosé en restaurant pour nous proposer un délicieux menu en six mets, chacun accompagné d’un vin sélectionné par Vincent et Claudia. Parmi nos plats préférés, le saumon mariné sous vide avec betteraves, citron vert et lentilles, le potage glacé de petits pois avec les cosses (appris chez Alain Ducasse par Vincent) accompagné de truite fumée, mais aussi le crabe-araignée de la mer du Nord poêlé relevé par une vinaigrette de verveine au citron et accompagné d’asperges et de légumes de la mer.
Christinastraat 61
Haut
Enfin, pour qui voudra s’offrir une table fraîchement distinguée par une étoile au Michelin, Haut, mené par le chef Dimitri Proost, semble tout indiqué. Perché en haut de la Sky Tower (à deux pas de The Ostendian), l’adresse logée au 28e étage offre une vue incroyable sur la ville et la mer. Un panorama baigné de lumière que le visiteur découvre après avoir été plongé dans le noir. Effet garanti. Particulièrement fin et raffiné, le déjeuner débute avec un excellent champagne et des amuse-bouche à la palourde et au couteau de mer, sur la terrasse. À table, les choses sérieuses commencent avec une association étonnante de feta, de gambas, de perles de melon et de jus de tomate verte. Puis l’on se délecte d’un ceviche de bar avec jus de jalapenos, d’un maquereau aromatisé au ras el-hanout, d’asperges accompagnées de coquillages, morilles et quinoa. Vient ensuite le pigeon et foie gras qui est servi comme laqué. Enfin, le tour de force prend fin avec un dessert autour du chocolat, de la cerise et du shiso.
Leopold III-laan 2
