Ses portraits sont graphiques, colorés, cocasses et surréalistes. L’artiste photographe, basée à Amsterdam, a façonné les grandes lignes de son parcours dès l’enfance. Passionnée de dessin, de peinture et de photographie, passée par la Royal Academy of Art de La Haye, Aisha Zeijpveld a doucement mais sûrement tracé sa jeune carrière. Sa production photographique en trompe-l’oeil puise dans le surréalisme et fait fi des processus de retouche, privilégiant les méthodes manuelles en manipulant les outils et les matériaux qu’elle a dans son studio. Elle joue ainsi avec les distorsions et les perceptions du spectateur.

Dans son travail, elle apprend à connaître son client, conçoit ensuite un moodboard pour définir l’univers visuel pertinent, puis elle construit un décor, dessine une silhouette, la découpe dans du carton et y intègre son sujet. Sa série What Remains en est un bon exemple. S’inspirant de La Femme au corbeau de Picasso, mais surtout des croquis de corps inachevés d’Egon Schiele, elle joue sur les apparences et la dissimulation. Aisha Zeijpveld aime induire le spectateur en erreur, pour qu’il ne comprenne pas tout de suite ce qu’il regarde. Sa récente exposition « On the Edge », qu’elle a co-organisée à l’Atelier K84 à Amsterdam, l’encourage de plus en plus à concevoir son art de manière libre, tout en développant sa propre signature.

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