Le musée national d’art du Danemark (SMK) présente une vaste collection de sculptures de Michel-Ange, entre originaux et reproductions moulées en 3D. Il s’agit de la plus grande exposition de l’œuvre de ce génie humaniste et universel jamais organisée dans le pays.
Le Statens Museum for Kunst (SMK) à Copenhague fait une place d’honneur à Michel-Ange, né Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni (1475-1564). L’institution danoise a trouvé le moyen de présenter une des collections les plus complètes des sculptures de ce maître de la Renaissance.
L’exposition « Michelangelo Imperfect » offre ainsi à découvrir la majorité de ses œuvres dans un seul et même lieu. Cela comprend également des reproductions inédites, des dessins originels, des modèles sculpturaux et une quantité importante de correspondances. « Elle n’aurait pas pu être réalisée avec les originaux, qui ne sont jamais déplacés », souligne le musée. Rendez-vous unique, donc, avec cette figure majeure de l’art qui n’a eu de cesse d’explorer l’universalité.
Original vs reproduction
Le SMK se targue ainsi de proposer une exposition des plus exhaustives de son travail depuis 150 ans. Plus encore, cette sélection n’avait même jamais été réunie depuis la célébration du 400e anniversaire de la naissance de Michel-Ange à Florence en 1475.
Dans ses espaces curatoriaux se juxtapose une collection de moulages historiques de ses sculptures et des répliques en 3D de très haute qualité. Le travail a été conçu à Madrid par la Factum Foundation, leader dans la production de fac-similés, la recréation et la rematérialisation d’œuvres d’art. Grâce à des études approfondies, le musée national d’art du Danemark examine au plus près cette relation complexe entre l’original et la reproduction à l’ère numérique.
Sculpteur, peintre, architecte et dessinateur, Michel-Ange a accédé à la notoriété très vite, très tôt. Dès l’âge de 13 ans, il a su qu’il voulait être artiste, et a suivi savamment sa vocation qui l’a mené à la postérité. « Ses capacités créatives dans un certain nombre de disciplines artistiques le définissent comme un archétype de l’homme de la Renaissance, aux côtés de son rival Léonard de Vinci », rappelle le musée. Une époque qui a également connu deux autres grandes figures italiennes de la Renaissance, Donatello et Raphaël.
Les travaux de celui qui a sculpté la Pietà et David, avant ses 30 ans, mais aussi Moïse, Brutus, Bacchus et la Madone de Bruges, sont ainsi sublimés et analysés en profondeur.
Imparfaite perfection
Tout au long de sa vie, Michel-Ange s’est concentré sur l’anatomie et la création du corps humain, jouant méticuleusement avec les proportions et les mouvements. Pour lui, l’art était « une expression divine de l’âme humaine ».
Perfectionniste obsessionnel, mais aussi capricieux et solitaire, ce génie a sondé « les pensées, les émotions et les tensions » qui définissent l’être de chair et d’os, soulignant avec une brillante démesure calculée les imperfections, qu’elles soient issues du progrès, de l’anxiété ou de l’hésitation.
Ses chefs-d’œuvre continuent ainsi de traverser les siècles dans l’histoire de l’art occidental. On lui doit entre autres la conception du dôme de la basilique Saint-Pierre à Rome, la peinture du plafond de la chapelle Sixtine au Vatican, comprenant la scène iconique de la création d’Adam, et la fresque du Jugement dernier sur le mur de son autel.
La statue de David à Florence en marbre de Carrare, de 4,35 mètres de haut, reste l’un des symboles de beauté et de sagesse, de volonté et de courage dans ce défi contre le géant Goliath. Une représentation allégorique exemplaire de sa capacité à surmonter les obstacles et à révéler la puissance de l’art.
« Michelangelo Imperfect »
Statens Museum for Kunst (SMK)
Sølvgade 48-50, Indre By (Danemark)
Du 29 mars au 31 août 2025
Crédits photo © Reprendre les crédits et légendes dans le document word + dans ce lien https://www.smk.dk/en/list/michelangelo-press-photos/
