Oscar Lesage : PLUS QU’UNE BELLE GUEULE 

Né en 1996 à Mulhouse, Oscar Lesage fait ses premiers pas dans Les Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi et apparaît dans Le Comte de Monte-Cristo, The Crown ou Bardot. Il joue le petit ami de Margaret Qualley dans The Substance et il est actuellement dans Marie-Antoinette sur Canal+.   

Francois Berthier : Quel est ton premier rapport au cinéma ?

Oscar Lesage : Techniquement, le premier film que j’ai vu au cinéma, c’était Babe, mais je n’en ai aucun souvenir. Puis ça a été les blockbusters du début des années 2000 : Spider-Man, Star Wars, Pirates des Caraïbes, etc. Mais le premier choc « esthétique » et déclencheur de ma cinéphilie, ça a été L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford de Andrew Dominik. Le film m’a totalement captivé, et m’a rendu très mélancolique. J’ai adoré.

Qu’est-ce que tu as sacrifié pour y arriver ?

Des études qui m’auraient rendu malheureux. 

Te rappelles-tu ton premier casting ?

Très bien. C’était pour un court métrage d’entreprise, un truc en interne. J’avais 16 ans. C’était pas payé. Je n’ai pas eu le rôle.

Ton premier jour sur un plateau ?

Si on ne prend pas en compte ma journée de figuration dans Scènes de ménages, je crois que c’était pour un court métrage où je me faisais tuer à coups de batte de baseball dans une boutique de luxe. En caleçon. C’était un rôle muet, il me semble. J’en garde un souvenir assez vague, un peu absurde. 

Comment as-tu été repéré ?

Je n’ai pas vraiment été repéré. Ça s’est fait au fil des années et des rencontres. Des gens qui m’en présentent d’autres, puis des gens qui me voient dans des projets. C’est un processus assez long, surtout quand tu débarques à Paris sans connaître personne dans l’industrie.

La première fois que tu t’es vu à l’écran ?

J’ai pas adoré l’expérience. Mais j’ai pris l’habitude au fil du temps. J’aime toujours pas ça, mais ça m’affecte beaucoup moins.

Que représente Cannes pour toi ?

Quand je n’y suis pas, je suis avec attention la sélection et la réception des films. Quand j’y suis, j’ai très vite envie de rentrer chez moi.

Une anecdote de Cannes ?

J’ai été sur le tapis rouge pour The Substance avec un autre acteur du film, Hugo Diego Garcia. Pendant la moitié du tapis, personne ne savait qui on était, les photographes ne nous calculaient pas. Puis nos noms ont été annoncés in extremis. C’est un festival qui demande un ego solide.

Quel est ton acteur favori ou ton actrice favorite ?

Dustin Hoffman.

Quelle est la chose qu’on pense de toi qui est fausse ?

Que je suis un coureur de jupons. Je cours pas beaucoup en réalité.

Quel type de rôles recherches-tu ?

Des rôles bien écrits, imprévisibles. C’est extrêmement rare.

Où te vois-tu dans dix ans ?

Je me pose rarement cette question. Je préfère laisser la vie faire. Mais j’espère surtout ne jamais perdre l’humour, et une certaine naïveté. J’ai une propension au cynisme qui j’espère ne gagnera pas trop de terrain.

Des experiences et une culture qui nous définissent

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