SIMONE KAPPELER

Il y a quelque chose qui palpite dans les photographies de Simone Kappeler, quelque chose de très vivant. Images tronquées, floutées, cadrages serrés très cinématographiques, couleurs inattendues parfois un peu passées évoquant les photographies anciennes…

© Simone Kappeler, Painted desert, 7.7.1981, 1981 Fujiflex 8 9 10 11 – Avec l’aimable autorisation de Galerie Esther Woerdehoff

Loin de la « belle image » policée et savamment composée, ses clichés semblent être le fruit d’une quête de l’instantanéité. Née en 1952 à Frauenfeld en Suisse, Simone Kappeler a exploré tous types de techniques photographiques depuis 1970 munie d’un Hasselblad, d’un Leica, d’un Fujiflex, d’un Polaroid ou d’un appareil jetable, utilisant des films périmés ou des infrarouges et, depuis peu, le cyanotype…

C’est dans cette démarche expérimentale et poétique qu’elle attrape au vol des morceaux de vie et de corps : un dos nu face à un paysage de montagne « colorisée » (Painted desert, 1981), une nuque dans une voiture, un visage d’enfant intrigué derrière une vitre, une Cadillac prise entre chien et loup à Beverly Hills, un visage renversé monumentalisé par un cadrage serré en contre-plongée…

© Simone Kappeler, Los Angeles, 18.7.1981, s Fuji-Flex color print – Avec l’aimable autorisation de Galerie Esther Woerdehoff

Comme les fleurs dont elle capture les ombres, tout semble frémir et bouger, les corps semblent même parfois lui échapper. Ce qu’elle cherche, c’est « attraper le vivant »… En témoigne sa série de photographies prises lors d’un voyage à travers les États-Unis en 1981, redécouverte récemment, qui nous plonge dans un univers de sensations, une vision intime des États-Unis avant Internet et les téléphones portables…

SIMONE KAPPELER EST REPRÉSENTÉE
PAR LA GALERIE ESTHER WOERDEHOFF – 36, RUE FALGUIÈRE, PARIS 15E
EWGALERIE.COM

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