Fans de super-héros, de cauchemar en cuisine, de teen movie ou de true crime ? Côté séries, il y a encore de quoi faire avant la fin de l’été. Notre sélection, à voir sur les plateformes.
Ironheart – Saison 1


Nouvelle série du Marvel Cinematic Universe, Ironheart s’inscrit évidemment dans l’héritage d’Iron Man. Sauf que cette fois-ci, l’inventeur d’une surpuissante armure de combat n’est pas le milliardaire Tony Stark, mais une jeune Afro-Américaine venue des quartiers pauvres de Chicago. Créée par la poétesse Chinaka Hodge, connue pour son œuvre évoquant la gentrification des quartiers afro-américains aux États-Unis, la nouvelle série Marvel réinvestit la tradition du héros qui se construit à travers de petites aventures du quotidien et quelques traumatismes (ici, une histoire de deuil), en l’ancrant dans une communauté particulière. On se souvient de Miss Marvel, qui nous avait emmenés dans les quartiers pakistano-américains du New Jersey ; place maintenant aux hoods de Chicago ! Les habitués seront donc en terrain connu, avec le plaisir de découvrir de nouveaux jeunes acteurs, à commencer par Dominique Thorne, qui porte le rôle principal.
À voir sur Disney+
The Bear – Saison 4
Carmy (Jeremy Allen White) a enfin ouvert son restaurant gastronomique, The Bear, dans l’enceinte de la sandwicherie de son frère disparu. La première critique vient de tomber, et elle est loin d’être parfaite. S’il y a « du potentiel », il reste encore beaucoup de boulot pour que l’affaire tourne. Avec une pression supplémentaire : ses bailleurs lui donnent deux mois et pas une seconde de plus pour devenir rentable. Un timing signifié très concrètement par un immense compteur numérique installé dans la cuisine. On l’aura compris, le thème de ce quatrième opus, c’est le temps. Pour la réalisation du premier épisode de cette nouvelle saison, le créateur Christopher Storer s’amuse à multiplier les plans sur des horloges et cite explicitement, illustrant le paradoxe sur le temps qui file en se répétant, le fameux Un jour sans fin avec Bill Murray. De quoi ajouter encore plus de pulsations à l’une des séries les plus stressantes de l’histoire des plateformes et de la télévision.
À voir sur Disney+
Surcompensation – Saison 1
Major de son lycée et ancien quarterback, Benny a tous les apparats du mâle alpha fraîchement arrivé à l’université. Sauf que Benny est secrètement gay. Il ne l’a jamais avoué, non pas à cause de l’homophobie, mais parce qu’il a toujours eu du mal à s’affirmer par lui-même, à accomplir ses propres choix – et non ceux que lui dictent son entourage et ses amis. La fac va-t-elle être pour lui une opportunité pour se libérer d’un destin qu’il subit ? Teen movie un peu loufoque qui se fait plaisir avec une mise en scène ressuscitant de nombreux artefacts des années 2000 (Britney Spears et Megan Fox sont allègrement citées), Surcompensation est aussi l’autobiographie de son créateur, qui incarne également le rôle principal, Benito Skinner. Une comédie aussi tendre que barrée, idéale pour l’été.
À voir sur Prime Video
Le Patriarche, le gourou des drogués
Milieu des années 1970. Un romanesque personnage du nom de Lucien Engelmajer, au physique impressionnant (immense, cheveux longs et barbe grise), fonde une étrange association : Le Patriarche. Son objectif : créer des communautés d’ex-junkies pour sortir de l’addiction de manière radicale et sans suivi médical des centaines de drogués. Mouvement post-hippie, Le Patriarche deviendra aussi une multinationale particulièrement lucrative où règne un culte de la personnalité digne des meilleures dictatures et où les abus sont fréquents. Pour raconter cette incroyable histoire, la réalisatrice Léa Barracco et le réalisateur Christophe Astruc optent pour le format de la mini-série documentaire « à la Netflix », avec une mise en scène très riche, à l’image du plus glauque des polars, et un sens du récit et du suspens particulièrement aiguisé.
À voir sur MyCanal