Lancée il y a tout juste deux ans, la galerie l’OEil de KO, pendant décoratif de Studio KO, agence d’architecture bien connue fondée par Karl Fournier et Olivier Marty, continue de nous faire rêver à travers une sélection toujours aussi pointue, singulière et poétique. À l’occasion de sa participation au salon Wabi-Sabi Lab, du 28 novembre au 2 décembre 2024, Acumen a eu le privilège de rencontrer sa directrice artistique, Nathalie Guihaumé.

Une caverne d’Ali Baba d’un autre genre. Nichés au coeur du 10e arrondissement, les bureaux de Studio KO accueillent une galerie bien singulière. Baptisée l’OEil de KO, celle-ci a été lancée il y a deux ans. À sa tête, la directrice artistique Nathalie Guihaumé. « Initialement, je faisais des petits projets de décoration pour Studio KO, en sélectionnant des vases, l’art de la table, etc. À l’époque, j’aimais déjà travailler avec des artisans. De son côté, Karl était également féru d’objets, il adorait chiner aux puces. Et c’est tout naturellement qu’il m’a proposé d’ouvrir une galerie en ligne, l’OEil de KO. »

Sélectionnant les différentes pièces, qui vont de la décoration à l’art pur, la directrice artistique assure ne pas avoir de grille ou de cahier des charges pour cultiver la sélection de sa galerie en ligne. « Nous fonctionnons au coup de coeur avec Karl », avec qui la curatrice fonctionne en tandem. Elle admet tout de même se pencher sur des réalisations « fortes, qui ont beaucoup de matérialité ».

« Quand nos clients découvrent nos différents objets en ligne, ils ont envie de les voir, de les toucher. » Et pour cause : il est vrai que Studio KO a le goût de la singularité. La preuve avec les réalisations de Talia Mukmel baptisées Terra Cotta, faites de sable et de farine puis cuites au four dans un panier de macramé, ou encore avec ce nécessaire à fumeur en laiton et perles d’argent signé Zoé Mohm. La création la plus déroutante reste sans nul doute le service Viscère de Thibault Philip, conçu à partir d’un moulage d’organes animaliers.

En plus de dénicher des oeuvres déconcertantes, Studio KO accompagne certains talents grâce à des collaborations. La dernière en date s’est nouée avec Maison Pelletier Ferruel, qui livre une gamme de pièces en verre à l’allure organique. « Ils utilisent la même technique qu’à Murano, c’est vraiment magnifique, chaque pièce est unique. » Des collaborations au cours desquelles la directrice artistique suggère, donne des pistes. Ainsi, c’est après une rencontre avec la bijoutière Chloé Valorso que sont nés les étonnants bougeoirs et portecouteaux en forme de crabe. C’est aussi dans le cadre d’une collaboration que Zoé Mohm a conçu les élégantes coiffes de bouchons de liège.

Un décorum poétique et réjouissant, qui complète à merveille l’univers de Studio KO qui signait le mois dernier sa première ligne de tapis, « Écho », pour la Galerie Diurne.


L’OEIL DE KO
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