The Monkey, le nouveau film de Osgood Perkins

Dans le nouveau long-métrage The Monkey d’Osgood Perkins, le spectateur est entraîné dans un univers à la fois grotesque et captivant. Adapté d’une nouvelle de Stephen King (1980), ce film mêle gore, comédie noire et méditation sur la fatalité. Le leitmotiv « Tout le monde meurt, et c’est la vie » résonne comme une ironie mordante face à l’inévitabilité de la mort.

Une ouverture saisissante

Dès les premières minutes, le film frappe fort. Un pilote paniqué, interprété par Adam Scott, se précipite dans un pawn shop. Il y dépose un vieux singe-jouet aux yeux malicieux. Quelques instants plus tard, le son du tambour annonce l’arrivée de l’horreur. Perkins nous plonge dans un spectacle grotesque où la mort devient presque un personnage à part entière.

La malédiction familiale

L’histoire se concentre sur les frères Hal et Bill Shelburne, joués respectivement par Christian Convery et Theo James. En découvrant un objet maudit parmi les affaires de leur père disparu, ils font face à des blessures d’enfance longtemps enfouies. Hal, rongé par la culpabilité, et Bill, consumé par la rancœur, voient leur destin bouleversé par la présence inquiétante du singe. Ce dernier incarne une malédiction familiale qui ravive des traumatismes passés.

Un ballet macabre

Le film s’illustre par ses scènes de mort inventives. Chaque battement de tambour annonce une fin absurde, dans un chaos chorégraphié avec précision. Une scène marquante montre une voisine projetée dans une tondeuse après une série d’événements improbables. Ce ballet macabre, où l’humour noir côtoie la tragédie, crée une atmosphère à la fois dérangeante et fascinante.

La comédie dans l’horreur

Perkins joue sur la dualité entre l’horreur et la comédie noire. Tatiana Maslany, dans le rôle de la mère des jumeaux, incarne une figure à la fois tendre et désabusée. Dans une scène poignante, elle compare la mort à une vieille amie capricieuse qui surprend sans prévenir. Cette approche apporte une légèreté qui contraste avec la gravité des événements, rendant le film encore plus captivant.

Une adaptation fidèle à l’esprit de King

Certains puristes pourraient critiquer les libertés prises par Perkins, notamment le remplacement des cymbales par un tambour. Cependant, l’essence de la nouvelle demeure intacte. Le film questionne notre rapport à la fatalité et aux héritages familiaux. Le singe symbolise ces traumatismes qui, malgré tous les efforts, finissent toujours par resurgir.

Une expérience qui marque les esprits

Au final, The Monkey offre une expérience cinématographique à la fois divertissante et profonde. Ce film de série B décomplexée explore avec finesse les méandres de la culpabilité et de la rédemption. Le générique final laisse le spectateur réfléchir, tandis que le rythme incessant du tambour continue de résonner. Une œuvre marquante qui promet de hanter les esprits bien après la dernière image.

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