PREMIÈRE COLLECTION DE JULIAN KLAUSNER POUR DRIES VAN NOTEN 

Après un défilé salué au palais Garnier, la collection automne-hiver 2025-2026 signée Julian Klausner est désormais disponible. Une proposition inaugurale à découvrir dans le silence précieux des images, entre fidélité artisanale et souffle contemporain.

Elle avait été dévoilée dans les dorures du palais Garnier, dans un silence dense, presque religieux. Mais c’est aujourd’hui, en ligne, que la première collection de Julian Klausner pour Dries Van Noten révèle pleinement son souffle. Car voir les vêtements défiler, c’est une chose, mais c’en est une autre de les contempler, de les scruter, de les imaginer portés, dans la durée silencieuse d’un écran. Et cette collection automne-hiver 2025-2026, la première depuis le départ du fondateur, mérite précisément ce temps d’attention. 

Julian Klausner, trentenaire au regard profond et à la gestuelle discrète, n’a pas cherché à faire table rase. Il a préféré une introduction murmurée, comme un souffle porté par le tissu. Les silhouettes proposées – désormais visibles dans leur ensemble sur le site officiel de la maison belge – parlent d’héritage, de transmission, mais aussi de transformation. Les longues lignes, les palettes sourdes (bordeaux, gris, bleu nuit), les jeux de superpositions et les broderies délicates forment une partition cohérente, raffinée, presque musicale.

Parmi les pièces phares désormais consultables en détail : un manteau à coutures apparentes, des robes à cols matelassés flottant comme des réminiscences d’opéra, et un tailleur constellé de bijoux cousus à même la laine. À travers ces images, on perçoit une main précise, un regard attentif au corps en mouvement. La sophistication ne s’impose jamais : elle s’infiltre, subtile, dans les volumes, les textures, les finitions. Certaines silhouettes, resserrées par des ceintures de cuir ou ponctuées de talons inspirés de chaussons de danse, évoquent discrètement l’univers du théâtre, sans jamais verser dans le costume.

C’est dans ces détails que la vision de Klausner s’affirme. Il ne cite pas Dries Van Noten, il l’évoque à travers le silence des formes. Le vêtement n’est pas un manifeste, mais un récit feutré où l’on devine les influences (Kenzo, Margiela), et la mémoire sensible de l’enfant qui assemblait des étoffes dans une boîte à costumes familiale. Il y a de la pudeur dans cette proposition – et c’est cette pudeur même qui donne à la collection sa puissance tranquille.

Que cette collection soit désormais en ligne n’est pas un simple fait logistique, c’est une chance. Celle de pouvoir entrer dans ce nouveau langage visuel à son propre rythme, pièce après pièce, regard après regard. Chaque photo devient une scène, chaque zoom un dialogue silencieux avec le vêtement. Julian Klausner ne cherche pas à séduire : il invite à écouter. Et sa première collection pour Dries Van Noten, désormais disponible au-delà des salons dorés, mérite amplement qu’on lui prête attention. 

driesvannoten.com

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