Le designer et architecte d’intérieur franco-italien expose à la galerie Kolkhoze à Paris sa nouvelle collection, « Brazil », une série de meubles sculpturaux, empreints de modernisme.
À la tête de son studio homonyme et de sa maison Youth Éditions depuis sept ans, Joris Poggioli ne cesse de façonner son univers sculptural. Le designer et architecte d’intérieur, passé par une école de commerce et une courte carrière de trois ans en tant que rugbyman professionnel, a réussi à fusionner toute la richesse de son héritage franco-italien. Ses collections incarnent une quête introspective entre passé et présent, où s’entremêlent le minimalisme et l’intemporel, l’élégance et la sophistication, la subtilité et l’excentricité. Après avoir exploré le modernisme américain des années 1930 (série « Totem ») ou encore l’iconographie et l’histoire des maharadjahs (palais indien), il marche ici sur les terres du modernisme brésilien.
RÉINTERPRÉTATION CONTEMPORAINE
Sa cinquième collection rend ainsi hommage à Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi et Paulo Mendes da Rocha, les figures de proue du mouvement qui a transformé l’architecture et le design au XXe siècle. « Brazil » est une série de pièces sculpturales, pétries de sensualité et de raffinement. Elle comprend une méridienne, un sofa, un lit, une table basse, des fauteuils, des chaises, des lampes. Joris Poggioli réinterprète ici le béton moderniste « comme une matière première » où vient s’ajouter « une touche de poésie ». L’idée de cette gamme est née d’une conversation « profonde et perspicace » avec son galeriste Thibaut Van den bergh de Kolkhoze à Paris, qui le représente depuis ses débuts.
RADICALES, SENSIBLES ET ARCHITECTURALES
Les pièces jouent magnifiquement entre formes et matériaux, lignes organiques et volumes généreux. À l’instar de ses précédentes collections, « Brazil » se présente également comme « une ode au corps féminin et à la douceur des courbes », évoquant à la fois la nature et la sensualité. Ce sculpteur de formes innovantes ajoute dans ses influences un zeste de bossa nova où les proportions le disputent aux rythmes et aux mouvements, « comme les accords d’une mélodie ». L’exposition à la galerie Kolkhoze met en avant deux versions des modèles : la première en palissandre de Rio, recouverte d’une laque 100 % brillante ; la seconde en acier inoxydable brossé, pour une réinterprétation plus audacieuse, à la fois traditionnelle et moderne.
« BRAZIL » DE JORIS POGGIOLI
KOLKHOZE – 72, RUE DES ARCHIVES, PARIS 3E
DU 17 OCTOBRE AU 29 NOVEMBRE 2024
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