ÉTÉ 2025 : DANSER LÉGER SUR LE FIL DES TENDANCES

Des plages aux podiums, des tapis rouges aux écrans, l’été 2025 compose une ode plurielle à la liberté de style. Loin des dogmes, les cinq grandes lignes de force qui s’en dégagent dessinent un vestiaire mouvant, entre racines bohèmes, élans nocturnes et gestes éthiques. Plus qu’un dressing : un manifeste en cinq mouvements pour exister en vérité.

C’est peut-être l’été le plus instinctif depuis longtemps. Un été où les silhouettes respirent, flottent, se superposent, s’abandonnent au soleil sans jamais perdre leur point d’ancrage. La mode, en 2025, ne revendique plus un seul discours : elle compose. Elle juxtapose. Elle écoute. Et surtout, elle ne s’excuse plus d’être aussi personnelle.

L’un des premiers souffles de la saison vient d’un bohème affranchi, loin des clichés gypsy de carte postale. Chez Chloé, Isabel Marant ou Etro, les robes sont longues mais légères, les tissus patinés comme la peau après une journée d’été, et les broderies se lisent comme des confidences tissées. Florence Pugh l’illustre à merveille sur les tapis rouges de juillet, parée de robes seconde peau couleur sable, tandis que Zendaya, muse cosmique de Euphoria, évoque l’errance chic d’un rêve éveillé, entre soie lavée et franges modernisées. Ici, la douceur n’est pas naïve : elle est une réponse active à la brutalité du monde.

À l’inverse des extravagances figées, une autre tendance prend racine dans la rue comme dans les grands noms de la maroquinerie : le luxe accessible. Longchamp, Polène, DeMellier ou Coach s’imposent comme les nouveaux codes d’une aristocratie du quotidien. Loin des logos criards, on célèbre le travail du cuir, la coupe impeccable, la durabilité désirable. Anya Taylor-Joy mixe sandales minimalistes et sacs en cuir souple avec la précision d’un haïku visuel. Daisy Edgar-Jones ose une robe Zara structurée sous un trench Balmain. Ce luxe-là ne crie pas. Il chuchote à l’oreille de ceux qui savent.

Mais attention à ne pas croire que l’élégance actuelle bannit l’insolence. Bien au contraire : l’esprit “Indie Sleaze” — ou comment faire la fête sans nostalgie trop appuyée — refait surface comme un clin d’œil désinvolte à l’époque Tumblr, relevé de paillettes post-grunge. Les looks vus dans Daisy Jones and The Six ou dans Saltburn en sont l’illustration : denim effiloché, boots élimées, t-shirts délavés et sourires au bord du chaos. Jacob Elordi, muse trouble de cette esthétique, flirte avec le too much sans jamais tomber dans la caricature. Diesel, Heaven by Marc Jacobs ou Balenciaga ravivent ce vestiaire comme une playlist des années 2000 remixée par une génération qui ne veut plus choisir entre décadence et style.

Autre terrain d’expérimentation : la superposition revendiquée. Vue sur les défilés Miu Miu, Acne Studios ou Balmain, la tendance “skirt over pants” s’impose dans la rue comme une signature générationnelle. Emma Mackey, dans Sex Education, en fait une armure douce. Hunter Schafer la transforme en poème visuel. La jupe par-dessus le pantalon n’est pas qu’un gimmick mode : c’est une façon de ne pas trancher. Entre force et flottement. Entre cadre et déroute. Une posture vestimentaire devenue position politique.

Enfin, impossible d’ignorer le souffle profond qui traverse toutes les collections de cette saison : la mode engagée, qui ne sacrifie plus la forme à la cause, ni l’allure au manifeste. Chez Marine Serre, Stella McCartney ou Gabriela Hearst, les pièces s’infusent de lin recyclé, de soies régénérées ou de denim détoxifié. Emma Watson, toujours à l’avant-garde de ces pratiques, incarne cette vision d’un chic intelligent, où le vêtement est un prolongement de la pensée. Même Jodie Comer, icône d’un dressing affûté, milite pour un vestiaire durable qui n’oublie jamais l’allure. En 2025, l’élégance du choix devient une valeur sûre — et rare.

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