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Le musée Thangka, la fusion de la modernité et de la tradition par And Studio

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Basé à Paris et à Shanghai, le jeune tandem de And Studio, formé par Duccio Cardelli et Ning Wang, a signé le Thangka Museum à Lhassa, au Tibet. Un écrin pour rendre hommage à l’art du thangka, indissociable de l’art bouddhiste vajrayana, tout en convoquant la modernité au cœur de la tradition.   

Encerclée par les hautes montagnes du Transhimalaya, Lhassa est nichée dans un lieu on ne peut plus majestueux. C’est ici même que And Studio a érigé ce musée consacré à l’art thangka, représentation peinte des divinités bouddhistes : « Un bijou qui paraît ciselé dans la roche des montagnes environnantes. »

Les deux architectes précisent : « Pour ce projet, nous avons souhaité concilier modernité et tradition. Nous avons accompli un véritable parcours initiatique pour connaître et comprendre l’art thangka, l’architecture locale, dans ses expressions de composition volumétrique notamment. »

Ainsi, pour faire écho au palais du Potala, ancien lieu de résidence des dalaï-lamas, le projet a été conçu non pas comme un seul ensemble ou une masse uniforme, mais comme un archipel de volumes. Les yeux connaisseurs reconnaîtront des éléments typiques de l’architecture tibétaine, comme les parois inclinées. Pour ce qui est de la décoration, la feuille d’or, le bronze, le bois, et toutes les couleurs propres à la religion bouddhiste, comme le « bleu tibétain » mais également le jaune ou encore le rouge, sont de mise. 

Ancrer localement le projet était aussi une volonté forte, notamment en utilisant des ressources locales et en valorisant des pratiques de construction vernaculaire. Le pisé pressé, une technique ancestrale locale, a été mis en œuvre dans les espaces d’exposition et dans le lobby. De plus, des artistes tibétains sont intervenus à la demande de Duccio Cardelli et Ning Wang pour dessiner certains éléments plus spécifiques du projet. Quant à la structure du bâtiment, elle a été réalisée avec du béton pour éviter l’excavation des carrières, aujourd’hui interdite, afin de ne pas défigurer le paysage. 

La lumière joue aussi un rôle phare dans cet édifice, s’infiltrant ici et là par les murs et les toits des salles, à travers des claustras et des fissures. Les lanternes de soie traditionnelles que l’on retrouve dans les monastères ont également constitué une source d’inspiration pour construire le décor de l’espace d’exposition.

Pour le parcours du musée, les architectes ont souhaité évoquer l’image d’un cheminement spirituel, à travers un jeu de volumétrie permettant au visiteur d’atteindre différents paliers, avec des points de vue variés, rappelant les étapes des pèlerinages tibétains en montagne. Une ascension qui culmine jusqu’à la terrasse haute avec l’exposition d’un thangka majestueux de presque 15 m de longueur, attaché deux fois par an à la tour pendant le Sho Dun Festival.

https://www.andstudio.net

Lisa Agostini

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