Le vénérable architecte britannique a été honoré par le Pritzker Architecture Prize, la plus prestigieuse récompense de la discipline. Une bonne occasion pour se pencher sur sa carrière et son oeuvre.

UNE MULTITUDE DE TYPOLOGIES

Dans sa pratique de l’architecture, la collaboration a toujours été fondamentale. « La réalité est que de bons bâtiments proviennent d’un bon processus et un bon processus signifie que vous vous engagez et collaborez avec différentes forces », explique-t-il. Pendant quatre décennies, il a produit plus d’une centaine d’oeuvres, dont la typologie et la localisation sont étendues, allant de bâtiments civiques, culturels et universitaires à des résidences et des plans directeurs urbains à travers l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord.

COMPAGNON DES PLUS GRANDS

Il a travaillé sous Douglas Stephen, Norman Foster (lauréat du prix Pritzker 1999) et feu Richard Rogers (lauréat du prix Pritzker 2007), avant de fonder David Chipperfield Architects à Londres en 1985, qui s’est ensuite étendu dans le monde via des bureaux à Berlin (1998), Shanghai (2005), Milan (2006) et Saint-Jacques-de-Compostelle (2022).

CONCEPTIONS MARQUANTES

Sa carrière débute sur Sloane Street à Londres, où il réalise une boutique pour le regretté Issey Miyake, pour ensuite partir oeuvrer au Japon. Le River & Rowing Museum (Henley-on-Thames, Royaume-Uni, 1989-1997) est sa toute première construction dans son pays natal. Il poursuit son travail à l’étranger, avec un talent précoce pour la reconstruction et la réinvention, notamment via le Neues Museum (Berlin, Allemagne, 1993-2009) et la galerie James Simon nouvellement construite (Berlin, Allemagne, 1999-2018).

BIEN-ÊTRE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL

Alors que sa pratique devient plus prolifique, son plaidoyer pour le bien-être social et environnemental augmente, dénonçant la marchandisation de l’architecture qui sert le pouvoir mondial plutôt que la société locale, et le manque de pérennité qui contribue à la crise climatique. « Les architectes ne peuvent pas opérer en dehors de la société. Nous avons besoin que la société nous accompagne. […] Essentiellement, ce que nous devons espérer maintenant, c’est que la crise environnementale nous oblige à reconsidérer les priorités de la société, que le profit ne soit pas la seule chose qui puisse motiver nos décisions. »

AFFECTION POUR LA GALICE

Au cours des dernières années, il a développé une affection et une dévotion profondes pour la Galice, en Espagne. En créant la Fundación RIA en 2017, Chipperfield parraine la recherche, promeut des idées et un développement qui favorisent la protection des environnements locaux naturels et bâtis liés aux défis mondiaux le long de la côte de la Ría de Arousa.

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