Trois séries à découvrir sur les plateformes

Résoudre la problématique des crashs aériens ? S’immerger dans la vie tumultueuse d’un studio de cinéma ? Mieux comprendre l’âme humaine au milieu d’une apocalypse zombie ? C’est une partie du programme proposé par quelques séries à découvrir en ce moment sur les plateformes.

The Rehearsal – Saison 2. Le concept est aussi simple que déroutant : l’humoriste Nathan Fielder propose à des individus de surmonter leurs peurs en « répétant » un événement potentiellement angoissant dans un décor de studio et avec des acteurs. Après une première saison débordant de situations improbables et sidérantes, Fielder pousse le curseur encore plus loin dans une saison 2 où se mêlent humour volontiers embarrassant, émotion et vraies réflexions sur des sujets de société. Cette fois-ci, il a une idée pour diminuer le risque de crashs aériens : entraîner les pilotes à mieux communiquer entre eux. Et pour ça, il est prêt à construire un faux aéroport, à organiser un pastiche de The Voice (si, si, il y a un lien), et même à apprendre à voler sur un Boeing 747. En six épisodes tous plus stupéfiants les uns que les autres, on parle ainsi de sécurité aérienne, bien sûr, mais aussi d’autisme et d’amour. Jamais on n’avait vu une série documentaire aussi folle. Disponible sur HBO Max. 

The Studio – Saison 1. Seth Rogen incarne Matt Remick, cadre d’Hollywood fraîchement promu patron de Continental, un studio qui boxe dans la même catégorie que Warner Bros. ou Universal. Entre besoin de reconnaissance, amour du cinéma et nécessité de produire des blockbusters adaptés de produits du commerce (façon Barbie), The Studio est une hilarante série comique (chaque épisode faisant aux alentours de vingt-cinq minutes) dressant un portrait attachant et parfois sévère du business de l’entertainement à Los Angeles. Avec, à chaque épisode, des guest-stars dans leur propre rôle (de Martin Scorsese à Zoë Kravitz en passant même par le boss de Netflix, Ted Sarandos) entourant un petit groupe de personnages principaux délicieusement imaginés et interprétés (Rogen, donc, mais aussi Ike Barinholtz, Kathryn Hahn et Catherine O’Hara, notamment). Le tout sublimé par une mise en scène virevoltante avec un nombre impressionnant de plans-séquences, une musique délicieusement rétro et un important travail sur les costumes et les décors (dont le siège du studio, qui reproduit la fameuse Ennis House de Frank Lloyd Wright). La série idéale pour tout cinéphile, à voir en complément de la plus mélancolique Sugar, sur la même plateforme. Disponible sur Apple TV+.

The Last of Us – Saison 2. On en a vu, des séries post-apocalyptiques de zombies, de Walking Dead à Z Nation. Qu’est-ce qui explique que cette série adaptée du jeu vidéo éponyme à succès séduise autant, y compris un public habituellement peu friand du genre ? Tout d’abord en raison de la qualité d’écriture exceptionnelle de chaque épisode. Ce n’est pas tant le scénario général – une quête somme toute peu originale – qui est réussi, que la description des interactions des personnages entre eux. Exit, le héros bravache porté par des valeurs humanistes, tout comme le méchant sans états d’âme. Dans The Last of Us, les motivations de chacun des personnages, que ceux-ci soient « bons » ou « mauvais », sont discutables. Et à l’heure de l’apocalypse, lorsque toute action peut entraîner la mort, la morale devient un vrai sujet à débat. Il est passionnant de tenter de comprendre la motivation de chacun des protagonistes de cette série – par ailleurs extrêmement bien réalisée dans ses scènes d’action – et de suivre leur itinéraire, qui va de surprise en surprise. Dans l’héritage d’une autre fameuse série HBO, Game of Thrones, The Last of Us montre une nouvelle fois la liberté d’écriture permise dans des séries à grand spectacle. Disponible sur HBO Max. 

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