
Été 2020. Voilà sept ans que Eun Jung Shin, jeune pâtissière, a quitté sa Corée du Sud natale pour l’Hexagone. Elle fait alors la rencontre d’un certain Julien Sebbag, chef autodidacte à la tête de Créatures, Forest ou Micho. Naissance d’une amitié et d’une collaboration professionnelle. Shin signe ainsi la carte sucrée du restaurant Tortuga et celle d’autres établissements où officie Sebbag. Ainsi, chez Créatures, elle a carte blanche pour créer en fonction de la saisonnalité des produits et de son inspiration.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Les deux amis se sont lancés dans une nouvelle épopée, le Café Shin. Cette nouvelle adresse ne fait pas que renforcer la grande famille des cafés parisiens, elle est également un véritable hommage à la Corée du Sud, patrie des coffee shops – sa capitale en compterait à peu près 20 000, ouverts de 11 h à 23 h. Une véritable institution, donc, installée dans le 10e arrondissement.


Pour les becs sucrés, cookies, financiers aux fruits ou fondants au matcha seront de rigueur. À l’heure du petit-déjeuner, on pourra opter pour le « croffle », un croissant beurré et gaufré minute, servi avec des amandes effilées, fruits de saison et boule de glace. Sur les coups de midi, le kimbap, décliné en trois versions, est tout indiqué : végétarien à l’omelette ou aux champignons, spicy au thon gochujang (piment doux coréen) ou le traditionnel poulet au miso doenjang.
En ce qui concerne les boissons, les grands classiques comme l’americano, le cappuccino, le latte ou le flat white ne manqueront pas à l’appel. Mais la fantaisie sera aussi de mise avec des cafés de spécialité comme ces différents latte : le goguma sans café à la patate douce violette, le dalgona à l’émulsion crémeuse de café ou le heukimja, un café mélangé à de la crème de sésame noir.


En plus d’être la nouvelle adresse des esthètes au palais fin, le Café Shin saura aussi charmer les amateurs de design et d’architecture. Et pour cause, son écrin a été pensé par le collectif Uchronia, qui n’est plus à présenter. Inspirée par les hanoks, ces maisons traditionnelles coréennes, l’agence d’architecture et de design a également choisi d’associer des matériaux modernes et singuliers, tels le métal martelé et le bois clair, à du papier washi réalisé à la main au Japon. Autre élément architectural emprunté au Pays du matin calme : le jjimjilbang, bain traditionnel sud-coréen. Une évocation de ce lieu d’ablution est à retrouver au cœur de l’établissement, sous forme d’une petite niche intime, recouverte de carrelage. Bref, vous l’aurez compris, le Café Shin est l’adresse idéale pour qui voudrait s’offrir un séjour en Corée du Sud, sans affecter son bilan carbone et le prix du billet d’avion en moins.


CAFÉ SHIN
47, RUE DES PETITES-ÉCURIES, PARIS 10e