QUE FAIRE À PARIS CE MOIS-CI ?

Chaque mois, Flora di Carlo dévoile pour Acumen les nouveautés ou ses coups de cœur à Paris : adresses gourmandes, lieux de détente, et événements culturels. À découvrir ce mois-ci :

Ypseli – L’âme méditerranéenne à Paris

Un souffle de Grèce moderne en plein cœur du 2ᵉ arrondissement. Dans un décor contemporain où le marbre vert, les miroirs et les touches d’orange évoquent subtilement un coucher de soleil dans les Cyclades, ce nouveau bistronomique grec offre un véritable voyage sensoriel. L’architecte a su marier tradition et modernité dans une ambiance chaleureuse : dans une pièce attenante, l’épicerie propose des produits rares, parfois disponibles en quantités infimes dans certaines villes de Grèce. Une lumière tamisée vient caresser les banquettes en lin et les murs blanchis à la chaux, créant un écrin méditerranéen discret et raffiné. Le tarama maison, d’une onctuosité remarquable, fond en bouche, rehaussé par la douceur légèrement fumée de la pita tiède. Les pommes de terre crétoises, fondantes et caramélisées juste ce qu’il faut, révélent une huile d’olive au fruité profond. Les calamars, saisis à la perfection, sont servis avec des pois chiches finement parfumés aux herbes fraîches. Le dessert, une création chocolatée autour de la noisette, joue sur les textures entre fondant, croquant et intensité cacaotée. Un dîner ici, c’est un aller simple pour la Méditerranée, l’esprit reposé et les papilles exaltées – d’autant plus agréable que les prix, tout en restant justes, se font discrets.

88, rue Réaumur, Paris 2e 

ypseli.com

Atelier d’André – L’atelier des sens

Un restaurant-atelier d’artistes, bar à vin et ode aux nouveaux surréalistes. Au cœur du 6ᵉ arrondissement, l’Atelier d’André célèbre l’imaginaire dans une mise en scène à la fois culinaire et artistique. Pensé comme une galerie vivante, ce lieu hybride marie vinothèque de haut vol, cuisine créative et clins d’œil appuyés au surréalisme – un mouvement auquel il rend hommage, alors que l’on célèbre actuellement son centenaire. L’ambiance évoque les ateliers d’artistes d’antan : murs texturés, toiles suspendues, installations lumineuses et mobilier chiné composent un écrin propice à l’éveil des sens. Le homard, servi avec une légèreté presque aquatique, est accompagné d’une réduction acidulée qui en exalte les notes iodées. En contraste, la tartelette aux champignons révèle une base croustillante surmontée de champignons de Paris ; en bouche, les saveurs sont boisées, profondes, presque mélancoliques. Les accords mets-vins, servis au verre, m’ont ouvert des perspectives aromatiques inattendues. Chaque gorgée vient prolonger l’instant, comme une ponctuation poétique. Le chef, qui travaille le végétal avec finesse et originalité, s’inscrit dans une tendance contemporaine tout en valorisant les produits du terroir français. Le menu dégustation, à découvrir en 4 ou 6 temps, propose ainsi un véritable aperçu du paysage gastronomique national – dans une gamme de prix mesurée au regard de la qualité et de la créativité de l’expérience. Fondé par Jérémy Quélin, entrepreneur passionné de gastronomie, l’Atelier d’André s’inscrit dans une volonté affirmée de redynamiser le Quartier Latin, et plus particulièrement la rue Saint-André-des-Arts. Après l’ouverture de La Brasserie des Arts l’an dernier, ce nouveau lieu vient enrichir l’offre avec une proposition complémentaire, plus onirique, où se croisent art, mémoire culturelle et cuisine sensible. Un restaurant qui s’adresse aux rêveurs, aux esthètes et aux curieux qui aiment quand l’art se mange.  

36, rue Saint-André-des-Arts, Paris 6e

atelier-andre.fr 

Boréal – Terre, mer et poésie

Une cuisine d’auteur à quatre mains, entre émotion et précision.

Au croisement de la rue Montcalm et de la rue du Pôle Nord, Boréal s’installe comme un repaire discret et lumineux du 18ᵉ arrondissement. Derrière une large façade vitrée, le décor apaise d’emblée : bois clair, matières naturelles, tons neutres et bougies créent une atmosphère douce, presque en suspens. Ici, tout semble pensé pour éveiller les sens sans jamais les brusquer. À la tête de ce lieu confidentiel, Philippine Jaillet et Charles Neyers signent une cuisine intime, sensorielle, d’une grande finesse. Le menu « L’Aurore », composé en cinq temps, raconte une histoire en clair-obscur entre terre et mer, textures et émotions. La seiche se mêle à une sauce XO à la graisse de canard, quand la praire s’ouvre sur un dashi fumé aux notes d’eucalyptus. La brouillade d’œufs, agrémentée d’oursin et de tête d’araignée, joue la carte de la profondeur, avant qu’un ragù de légumes de printemps et de cosses de petits pois, relevé d’un vinaigre de baie d’absinthe et de wasabi frais, n’apporte une envolée végétale saisissante. Les gnocchis, accompagnés de coquillages, araignée de mer, ormeaux, lie de saké et cocos de Paimpol fermentés, livrent un final iodé aux accents umami. Les assiettes continuent de surprendre avec un coucou de Rennes affiné, escorté de lieu, langoustine, jus au mélilot, nori et héliantis. Le dessert explore la fraîcheur du gingembre, de la pomme et du céleri dans un élixir de Chartreuse, avant de céder la place à une tarte crème brûlée au vin jaune, une crème glacée aux fromages du Jura relevée de caramel de morilles, puis un vacherin au sorbet agrumes et herbes sauvages. Tout au long du repas, le service se fait précis, complice, discret. On se sent reçu plus qu’accueilli, comme chez des amis animés par un goût juste et une passion sincère. Proposée à 88 euros, cette expérience culinaire d’auteur séduit autant par sa sensibilité que par sa justesse. Philippine et Charles partagent bien plus qu’un menu : une vision du vivant, du goût et de l’instant. 

39, rue Montcalm, Paris 18e
leborealparis.com

Daroco – L’Italie grand angle

Une trattoria aux dimensions hors norme, installée dans l’ancienne boutique Jean Paul Gaultier. Daroco Bourse s’impose d’emblée par son décor spectaculaire, récompensé du prix du meilleur décor par le Fooding. Signé par les architectes Olivier Delannoy et Francesca Errico, l’espace impressionne par ses volumes théâtraux : un plafond-miroir hypnotique qui démultiplie la lumière, un sol en terrazzo, de monumentales colonnes en béton brut, et une cuisine ouverte qui révèle le ballet des cuisiniers. La végétation luxuriante semble flotter au-dessus des tables, apportant une touche vivante et poétique à cette dolce vita revisitée version grand angle. Dans l’assiette, l’Italie s’exprime avec générosité et précision. Le carpaccio de thon, d’une fraîcheur éclatante, est relevé par la complexité saline de la boutargue et la verdeur franche d’une salsa verde. Les pici cacio e pepe, dans toute leur simplicité assumée, arrivent généreusement nappés de pecorino fondu et de poivre intense : un plat réconfortant, rustique et sensuel. Le tiramisu, tout en équilibre, délivre une douceur parfaitement maîtrisée, avec ce qu’il faut d’amertume cacaotée pour rappeler les desserts de l’enfance, sublimés par le regard d’un chef. L’ambiance est chaleureuse, vivante, festive sans excès – comme une grande table italienne où l’on revient souvent. Une expérience immersive et accessible, avec des prix qui restent doux au regard du cadre, des portions et de l’énergie du lieu. « La gastronomie est lart dutiliser la nourriture pour créer du bonheur. » – Théodore Zeldin

6, rue Vivienne, Paris 2e
daroco.com

Amanie – Le goût du partage

Une brasserie chaleureuse et solaire où les épices dansent avec grâce.

Dans le 15ᵉ arrondissement, Amanie s’impose comme une adresse lumineuse, portée par la générosité des saveurs et l’art du partage. Derrière ce nom évocateur, le chef Manoj Sharma tisse un lien contemporain entre Orient et Méditerranée avec une carte instinctive, colorée, profondément vivante. Le décor, signé par le Studio Adjamée, enveloppe d’emblée : bois blond, lumière douce, banquettes confortables et détails chaleureux dessinent un lieu apaisé où l’on vient autant pour se retrouver que pour savourer. L’ambiance est conviviale, ouverte, à l’image de la grande place qui le borde. Dans l’assiette, les associations surprennent et enchantent. La burrata des Pouilles, crémeuse et onctueuse, s’acoquine avec une purée de gombo légèrement fumée, dans un jeu de textures soyeuses et d’acidité délicate. La daurade entière, rôtie à la perfection et relevée d’un dukkah subtilement toasté, s’accompagne d’une purée de pommes de terre au curcuma, dont la couleur vive annonce la chaleur en bouche. En dessert, la coupe mangue-vanille déploie ses couches fruitées : sorbet, crème glacée Bourbon, crème fouettée et mangue fraîche se répondent avec fraîcheur et harmonie. Un Apérol Spritz, servi en ouverture, apporte une touche d’amertume joyeuse qui donne le ton de l’expérience : simple, solaire et savoureuse. Les prix, eux aussi, cultivent cette accessibilité, rendant l’escale aussi douce pour les papilles que pour l’addition. Amanie est une table généreuse, contemporaine, joyeusement métissée – un repaire de quartier où l’on revient avec plaisir. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. » – Charles Baudelaire

1, place Étienne-Pernet, Paris 15e
amanieparis.fr

Experimental Marais – Le goût de l’audace

Un bistrot contemporain où l’élégance rencontre la liberté d’invention

À deux pas du Carreau du Temple, Experimental Marais insuffle une nouvelle énergie au bistrot parisien. Signé par l’Experimental Group, le lieu conjugue raffinement et modernité avec aplomb. Le décor, intimiste et feutré, joue la carte du club discret : lumières tamisées, matières nobles, détails design et banquettes enveloppantes. On y chuchote, on y rit doucement, comme dans un repaire pour esthètes urbains. Dans l’assiette, les classiques se parent d’une témérité parfaitement maîtrisée. Le pâté en croûte, d’une finesse remarquable, marie veau, foie gras, pistaches et champignons dans une pâte dorée à la perfection. Le lobster roll, fondant et généreux, associe homard, avocat et moutarde douce dans une brioche tiède au moelleux irrésistible. Le coquelet rôti, subtilement parfumé au paprika fumé, s’accompagne de frites maison croustillantes et d’épinards à la crème fondants, pour une assiette réconfortante et sophistiqué. Les desserts prolongent l’élan avec délicatesse. Une poire rôtie repose sur un shortbread croustillant, adoucie par une crème légère à la cannelle. En guise de final, les fruits exotiques et le sorbet citron vert bio apportent une fraîcheur tonique, presque solaire. Le service, attentif sans excès, accompagne l’expérience avec justesse. Et les prix, bien qu’en phase avec l’adresse, demeurent mesurés pour un lieu de cette tenue, rendant l’audace aussi accessible que désirable. Un restaurant pétillant, à la croisée de l’élégance et de la spontanéité. « La vraie cuisine est une forme dart. Un cadeau à partager. » – Oprah Winfrey

116, rue du Temple, Paris 3e 

experimentalmarais.com

Lucas Carton – Le tea time réinventé

Une parenthèse sucrée dans un écrin historique.

Sous les boiseries classées de la salle Majorelle, baignée d’une lumière tamisée et ponctuée de détails Art nouveau, le Lucas Carton propose une vision inventive et délicate du tea time. Plus qu’un goûter, c’est un véritable moment à part, pensé comme une dégustation à part entière, où la pâtisserie devient un terrain d’expérimentation poétique. Aux commandes, le chef pâtissier Sylvain Goujon remodèle les classiques avec une finesse rare. Les scones à l’épine-vinette, accompagnés d’un lemon curd éclatant, de crème crue et de fruits frais, ouvrent le bal. Suivent une crème glacée au miso de pain et bière blanche aux notes profondément umami, une madeleine au citron et sobacha, puis une île flottante fraise-gingembre subtilement relevée de menthe fraîche. Chaque bouchée surprend, intrigue, puis séduit par son équilibre. Le tout est accompagné d’une infusion maison aux herbes fraîches, servie comme un trait d’union végétal, fin et léger. Le service, précis et discret, complète cette parenthèse avec un art maîtrisé de la mesure et du détail. Un tea time d’auteur, imaginé pour ceux qui recherchent une expérience pâtissière singulière, dans l’un des plus beaux écrins de la capitale. Ici, l’on vient goûter l’inattendu et savourer le luxe d’un instant hors du temps. « Le bonheur est parfois caché dans l’inconnu. » – Victor Hugo

9, place de la Madeleine, Paris 8e
lucascarton.com

L’Assaggio – Les mercredis jazzy de la dolce vita

Un rendez-vous où la gastronomie italienne se prolonge en musique.

Au cœur du très chic hôtel Castille, rue Cambon, le restaurant L’Assaggio célèbre l’art de vivre à l’italienne avec un chic tout parisien. Chaque mercredi soir, la salle s’anime sous les notes suaves d’un concert live, recréant l’atmosphère feutrée et animée des nuits de la dolce vita. L’éclairage tamisé, les textures soyeuses et le raffinement discret du lieu composent un décor parfait pour un dîner qui glisse lentement vers la scène. Dans l’assiette, l’Italie s’exprime avec justesse. Une planche généreuse mêle fromages affinés, charcuteries artisanales et parmesan à la texture presque cristalline, tandis que les bulles du champagne, servies avec soin, viennent ponctuer ce prélude musical avec légèreté. Les premières notes de Cry Me a River s’élèvent dans la pièce, et soudain tout ralentit. En dessert, le tiramisu, réputé comme l’un des meilleurs de la capitale, offre une conclusion douce et aérienne, à l’image de la soirée. Le service, attentif et discret, accompagne l’expérience sans jamais l’interrompre. L’Assaggio est bien plus qu’un restaurant : c’est un rendez-vous hebdomadaire précieux, confidentiel, à savourer entre initiés. Une parenthèse où le goût, la musique et le style s’accordent à l’unisson. « La musique commence là où sarrête le pouvoir des mots. » – Richard Wagner

33-37, rue Cambon, Paris 1er
collezione.starhotels.com

La Tour d’Argent – Swinging Mondays au Bar des Maillets d’Argent

Un lundi soir qui swingue face à Notre-Dame.

Adresse mythique entre toutes, la Tour d’Argent cultive l’art de se réinventer avec panache. Son Bar des Maillets d’Argent, récemment inauguré, mêle tradition et élégance dans un décor feutré inspiré du polo anglais : boiseries patinées, nuances équestres et lumière tamisée composent un cadre aussi singulier qu’intemporel. Chaque premier lundi du mois, les Swinging Mondays, c’est une ambiance jazzy et chaleureuse, comme un remède au spleen du début de semaine. On s’y installe pour écouter un concert intimiste, un verre à la main, tout en savourant une carte minutieusement orchestrée. Le cocktail Schiaparelli, création innovante à base d’aquavit, hibiscus et Cocchi Rosa, donne le ton : précis, distingué, inattendu. Il accompagne à merveille une terrine de canard au poivre vert ou un boulgour tiède au homard. En point d’orgue, le flan vanillé, aérien et délicatement parfumé, prolonge l’instant avec délicatesse. Un lieu chargé d’histoire qui s’offre un nouveau souffle, entre héritage et modernité. L’expérience, à la fois exclusive et ouverte, s’adresse à ceux qui savent savourer le temps. « Without music, life would be a mistake. » – Friedrich Nietzsche

15, quai de la Tournelle, Paris 5e
tourdargent.com

Le Melville – jazz à Bagatelle

Quand la musique et la gastronomie s’invitent au cœur de la nature.

Cet été, Le Melville fait un pas de côté et quitte ses murs pour s’installer dans les jardins enchantés de Bagatelle. De mai à juillet, l’institution jazz de la Rive droite donne rendez-vous aux amateurs d’évasion avec une série de dîners-concerts en plein air, dans l’écrin bucolique du parc, entre château, végétation luxuriante et ciel étoilé. Dans ce cadre idyllique, la scène musicale s’ouvre chaque soir sous le signe du swing et du charme. Les standards résonnent au milieu des arbres, portés par une acoustique naturelle et l’intimité rare de ces soirées à ciel ouvert. À table, le chef Malcom Ecolasse – passé chez Frechon, Piège et Arbelaez – signe une cuisine gastronomique fine et inspirée, ancrée dans la saison et ouverte sur le monde. Les assiettes dialoguent avec les cocktails signature : le Melville, alliance fraîche de vodka, Saint-Germain et pomme verte, ou le Fly Me, aux notes boisées de whiskey, prune et orange bitter, prolongent avec ingéniosité l’accord entre saveurs et sons.

Une évasion sensorielle inédite, entre jazz, gastronomie et nature, pensée pour celles et ceux qui cherchent à vivre la ville autrement le temps d’un soir. La sophistication se glisse dans chaque détail, pour une expérience rare, au croisement de l’art culinaire et de l’émotion musicale.

28, rue Jean Mermoz, Paris 8e
lemelville.fr

Arbane – Éloge du vivant à la rémoise

Une étoile, cinq séquences, et une nature sublimée.

À seulement 45 minutes de Paris, le chef doublement étoilé Philippe Mille dévoile Arbane, son nouveau repaire gastronomique niché à Reims, récompensé d’une première étoile Michelin en 2024. Ici, tout converge vers l’essentiel : une cuisine d’auteur inspirée par les saisons, les producteurs locaux et le vivant sous toutes ses formes. Dans un cadre épuré et lumineux, la dégustation se déploie en cinq temps comme une partition poétique : douceur du petit pois, « patchwork » végétal d’hiver, racines oubliées, poires au safran de la Marne… Le tout sublimé par une sélection de champagnes rare et une approche durable jusque dans les moindres détails. Une expérience contemporaine et sensorielle, à la fois sobre et intense, parfaite pour s’offrir une grande table à l’occasion d’un pont de mai ou d’un détour en Champagne.

7, rue Noël, Reims
arbane-philippe-mille.com

Massage Signature – Le Burgundy

Une heure pour relâcher, revitaliser, respirer.

Au cœur du très confidentiel spa du Burgundy Paris, le Massage Signature se dévoile comme une parenthèse de bien-être absolu. D’une durée de 60 minutes, ce soin unique s’inspire des techniques traditionnelles balinaises : des mouvements fluides, profonds et rythmés viennent détendre chaque muscle, tout en libérant les tensions enfouies et en rééquilibrant les énergies du corps. L’expérience prend toute sa dimension sensorielle grâce à l’utilisation d’une bougie de massage parfumée. Sa cire tiède, transformée en huile soyeuse, glisse sur la peau et enveloppe le corps d’une fragrance délicate, propice au lâcher-prise. Avant le soin, l’évasion commence dans les installations du spa, accessibles une heure avant le rendez-vous. Véritable joyau du lieu, la piscine intérieure se découvre comme un écrin de calme et de lumière, bordée de mosaïques noires et d’élégantes touches d’or qui scintillent sous la surface de l’eau. L’atmosphère y est feutrée, presque magique, invitant à un voyage intérieur entre luxe discret et harmonie totale. Hammam, sauna et salle de fitness complètent cette expérience d’exception. Un moment unique dans un lieu où chaque détail est pensé pour apaiser, envelopper, sublimer. L’art du soin, porté à son plus haut degré de distinction.

6-8, rue Duphot, Paris 1er
leburgundy.com

Clotilde Chaumet : le bien-être arty à la maison

Entre yoga, art et design, Clotilde Chaumet trace un chemin libre, riche, et profondément personnel. À 34 ans, cette pionnière du bien-être parisien bouscule les formats avec goût. Ex-coach emblématique de Dynamo Cycling, cofondatrice de TIHHY, muse Nike, elle incarne une génération de femmes multiples, qui refusent de choisir entre puissance et douceur, rigueur et poésie. Son nouveau projet, simplement baptisé Clotilde Chaumet, est une plateforme vivante à mi-chemin entre studio de yoga, laboratoire créatif et refuge digital. Elle y propose des flows, des méditations sonores, du breathwork, des routines accessibles et des dialogues inspirants. « Pour moi, être un artiste, cest quand tu arrives à atteindre lautre dune certaine manière, via l’émotion. » À 16 ans, elle quitte la France pour Santa Barbara, découvre le yoga comme outil de résilience et se forme aux côtés de figures inspirantes comme Rachel Brathen, Dylan Werner ou encore Jhené Aiko. Elle sera l’une des premières à introduire le sound healing live à Paris. « Le but de tout cela est de ressortir de cette classe stone mais clair dans ses idées. » Avec plus de 2 800 cours de cycling, 2 500 cours de yoga enseignés, des retraites sold out, deux campagnes mondiales pour Nike, Clotilde multiplie les formats : teacher trainings, collaborations artistiques, objets design et bientôt, food. « La quiétude na jamais été mon fort », confie-t-elle. « Échapper à un destin tracé a été très jeune mon obsession. » À contre-courant du minimalisme, elle assume un univers dense, visuel, sensoriel, influencé par Yayoi Kusama. Son style est reconnaissable entre mille : incarné, vibrant, libre. Avec ses 43 000 abonnés, Clotilde continue d’inspirer celles et ceux qui veulent pratiquer autrement – en mêlant art, mouvement et intuition. « Elegant but a little bit wrong. Very French. And playful yoga. » Une devise comme un sourire. Un manifeste sans posture, à son image

clotildechaumet.com/ 

ÉCHAPPÉE CULTURELLE : FILMS ET EXPOSITIONS

Fragments dun parcours amoureux 

Mémoire des cœurs 

Entre Paris et Rome, Chloé, réalisatrice, a filmé ses histoires d’amour depuis ses 16 ans. Caméra au poing, elle écrivait les souvenirs en direct, avant même que les histoires ne se terminent. Ce long métrage intime interroge la mémoire amoureuse à travers les témoignages de 12 anciens partenaires. Chacun d’eux livre sa version des faits, son ressenti, ses silences. Le film tisse ainsi un récit choral où le cœur devient territoire d’exploration. Entre document intime et réflexion universelle, ce film sensible révèle ce que l’amour laisse en nous : des images, des phrases, des cicatrices. Un bijou délicat sur l’amour, ses écarts, ses éclats. « Lamour, cest lespace et le temps rendus sensibles au cœur. » – Marcel Proust

« Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là » – Musée Carnavalet

Photographe avant d’être cinéaste, Agnès Varda a toujours entretenu un lien intime avec Paris, et tout particulièrement avec la cour de la rue Daguerre, lieu de vie, de création et de rencontres. Cette exposition inédite au musée Carnavalet met en lumière une facette encore méconnue de son œuvre : son regard photographique, drôle, décalé, profondément humain. Avec 130 tirages, des extraits de films emblématiques, des archives et des objets personnels, c’est un portrait vibrant de la capitale qui se dessine, vu à travers l’œil libre et curieux d’une artiste indisciplinée. Une déambulation sensible, entre images fixes et mouvements de cinéma.

Des experiences et une culture qui nous définissent

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