Après une enfance passée à La Réunion, Léa Bigot pose ses valises à Paris pour commencer une formation en direction artistique dans l’univers de la mode à l’ENSAAMA – Olivier de Serres. Jusqu’à ce qu’elle se lasse : « J’avais besoin de créer quelque chose de nouveau et je me sentais bloquée à devoir mettre en avant des univers qui ne me correspondaient pas. »
Émerveillée par les galeries qui l’entourent, la jeune femme se prend de passion pour le design et la céramique. Quatre années plus tard, la céramiste s’envole pour Marseille et fonde son propre atelier.
Léa Bigot esquisse de ses mains habiles des formes tantôt organiques, tantôt énigmatiques, qui font de la nature une figure centrale. Avec spontanéité, la créatrice laisse parler non seulement son imagination, mais aussi ses émotions : « J’ai l’impression que mes pièces doivent permettre à une énergie naturelle de les traverser, comme si elles montraient un chemin à suivre. » C’est dans l’un de ses rêves que Léa a su dompter la terre pour en faire une merveille.
© Léa Bigot
Prendre le temps de s’émouvoir, de ressentir… voilà ce que la créatrice marseillaise souhaite transmettre à travers ses pièces. Selon elle, « la contemplation collective donne un point de départ émotionnel commun » et permet ainsi de lier les individus entre eux. Les sculptures de Léa ne sont pas simplement élégantes, ce sont aussi de belles leçons de vie.
Récemment, la céramiste a imaginé de nouvelles sculptures fonctionnelles en collaboration avec le studio mo-mo et le maître verrier Claire Pegis. Main dans la main, les deux artisanes ont réalisé un plateau en verre aux lignes galbées faisant écho aux mouvements de la sculpture sur laquelle il est posé. Décidément, Léa Bigot ne cesse de nous surprendre.