La photographe et styliste galloise sublime les moments d’intimité dans les coulisses de la mode, offrant une approche du détail et de la féminité à la fois stylisée et délicate, badine et sensuelle.
Elle a travaillé avec Vivienne Westwood au milieu des années 1980, a poursuivi avec la designer Jessica Ogden, puis avec la styliste, directrice créative et journaliste Katie Grand pour son magazine Love. Ces trois collaborations déterminantes ont façonné son parcours sur le terrain, jalonné de clients comme Marc Jacobs, Miu Miu, Schiaparelli, et d’éditoriaux pour Harper’s Bazaar, Dazed & Confused, The Violet Book, Marie Claire. De styliste à photographe autodidacte, Lynette Garland a ainsi forgé en plus de trente ans son regard au coeur des coulisses de la mode. Un oeil avisé sur le style, les postures et les tendances qu’elle ne cesse aujourd’hui de saisir derrière l’objectif de son appareil photo.
DE L’INTIME AU DÉTAIL
Un ruban ou un noeud, la forme d’un col ou une partie du corps, la transparence d’une blouse ou la plongée d’un décolleté, l’ourlet d’une jupe ou un mannequin mettant ses escarpins… Cette native du pays de Galles fait de l’attention au détail sa véritable marque de fabrique, une signature distinctive. Lynette Garland fixe sur pellicule des moments privilégiés et intimes dans les backstages, pour les campagnes et sur les shootings.
Que ce soit pour les marques ou ses projets personnels, elle les transforme en des instants délicats, cocasses, sensuels, drôles et authentiques. « Dans mon approche, je pense toujours à certaines références visuelles. Cela peut aller d’une photo de film au travail d’un photographe emblématique que j’aime », explique-t-elle, précisant : « Sur le tournage, j’aime créer un environnement intimiste, j’ai donc toujours une petite équipe et je travaille autant que possible avec la lumière naturelle. »
L’ART DE L’OBSERVATION
Cette virtuose tente ainsi de créer des espaces de calme et d’aisance dans la frénésie d’une industrie en perpétuel mouvement, photographiant les mannequins féminins souvent à l’improviste, au dépourvu, tandis qu’elles s’habillent ou se déshabillent. Comme elle le rappelle dans une interview pour Harper’s Bazaar : « Quand je travaillais comme styliste, j’ai commencé à shooter les coulisses avec mon iPhone […]. Je photographiais discrètement, parfois sans même que les modèles ne s’en aperçoivent, toujours à la recherche de clichés francs ou intimes qui saisissaient l’atmosphère. »
Des portraits aux détails les plus infimes, de la couleur au noir et blanc, des poses aux gestes spontanés, des jeux de lignes et de formes du corps au vêtement, rien n’est finalement laissé au hasard. Il y a chez Lynette Garland ce désir inaltérable de fureter, le dessein de rendre les coulisses tout aussi séduisantes que le résultat final.
LYNETTEGARLAND.COM
@LYNETTEGARLAND