La Fashion Week homme de Paris pour la saison printemps-été 2025 a été un tourbillon de créativité et d’innovation, mettant en avant des collections qui ont résonné avec profondeur et style. Les designers ont exploré de nouveaux horizons, tout en rendant hommage à leurs racines et en répondant aux défis contemporains.
De Dior à Louis Vuitton en passant par Rick Owens, Loewe, Dries Van Noten et Walter Van Beirendonck, chaque maison a présenté une vision unique pour la saison estivale de l’année prochaine. Sous la direction de Kim Jones, Dior a dévoilé une collection captivante inspirée par l’artiste sud-africain Hylton Nel. Les motifs animaliers ludiques, notamment des dessins de chiens, ont apporté une touche artistique et amusante. Les silhouettes volumineuses et les imprimés colorés témoignaient de l’excellence du savoir-faire de la maison, avec une attention particulière portée à la portabilité et à la longévité des pièces. Les sabots revisités ajoutaient une touche de sophistication aux chaussures de travail traditionnelles.
Louis Vuitton, dirigé par Pharrell Williams, a continué son voyage global avec une collection célébrant la diversité humaine et l’héritage voyageur de la maison. Présentée à la Maison de l’UNESCO, la collection, en collaboration avec Air Afrique, a intégré des motifs inspirés par la dimension culturelle afro-française. Les uniformes, inspirés de ceux des pilotes d’avion, allaient de vestes courtes ajustées à des combinaisons de vol. Les motifs damier et camouflage ont été réinventés avec des rendus contemporains comme le « snake-o-flage » et le « map-o-flage », soulignant la vision globale de la collection.
Rick Owens a présenté sa collection « Hollywood » au Palais de Tokyo, rendant hommage aux « weirdos and freaks » de Los Angeles. Owens a invité des étudiants et professeurs de mode à défiler, formant une « armée de satin blanc de l’amour » de 200 mannequins. La collection comprenait des vestes en denim, des blousons en cuir de vache tanné avec des tannins naturels, et des combinaisons en gazar de soie certifié Global Organic Textile Standard (GOTS). Le défilé s’est conclu sur une note spectaculaire avec des acrobates en position de contorsion, rappelant les thèmes de la dépendance mutuelle et de l’unité humaine.
Jonathan Anderson pour Loewe a exploré les échelles micro et macro avec des allures contemporaines et des détails subtils. La collection a affirmé une silhouette verticale radicale, mettant en valeur des textures et des volumes. Les pièces, bien que minimalistes, révélaient une opulence discrète grâce à une qualité premium. Des pantalons se déplaçaient de l’avant vers l’arrière, tandis qu’un manteau semblait figé dans le temps. Les accessoires emblématiques, comme le sac Puzzle et le sac Hobo Pebble, ont été revisités, exprimant une nouvelle attitude.
Dries Van Noten a présenté sa dernière collection pour sa marque homonyme, marquant la fin d’une carrière de 38 ans dans la mode. Le défilé, tenu dans un entrepôt couvert de graffitis en périphérie de Paris, a commencé par une réception d’une heure. La collection comprenait 69 looks masculins et 12 féminins, avec des pièces comme des manteaux à double boutonnage, des blazers à rayures, et des motifs conçus avec la technique du suminagashi – l’art japonais de la marbrure sur papier. Les couleurs neutres ont évolué vers des pastels audacieux, et les modèles ont défilé sous une ovation debout pour célébrer l’adieu émouvant de Van Noten.
Walter Van Beirendonck a apporté une touche ludique et clownesque à la Fashion Week de Paris, emmenant les spectateurs dans un jardin rempli de roses et d’oeillets. Les mannequins arboraient de petits chapeaux de fête, du maquillage excentrique et des nez colorés. Des silhouettes exagérées et des chaussures volumineuses complétaient les costumes agrémentés de pois. Van Beirendonck a déclaré : « Dans le monde d’aujourd’hui, tout semble infiniment dramatique. Des extrêmes partout, les extrémistes ayant le dernier mot. » Ses pièces apportaient une approche rafraîchissante à la couture ludique tout en transmettant des messages inquiétants.
Durant ce tourbillon de défilés, il ne faut pas oublier les showrooms comme ceux présents au sein des Galeries Joseph qui se sont métamorphosées afin d’accueillir une nouvelle génération de créateurs internationaux. Ces lieux emblématiques ont offert des plateformes exclusives où la mode et l’art ont fusionné, permettant aux talents émergents de présenter leurs collections innovantes. Les visiteurs ont pu découvrir des pièces uniques et des visions créatives audacieuses, incarnant l’énergie et la diversité de la scène de la mode contemporaine. Les Galeries Joseph ont ainsi joué un rôle crucial en facilitant les rencontres entre créateurs, acheteurs et passionnés de mode, enrichissant de cette manière le paysage culturel de la Fashion Week parisienne.
La Fashion Week de Paris a été l’occasion pour chaque designer d’imposer sa vision unique tout en résonnant avec les préoccupations contemporaines. Entre innovation, hommage aux racines et messages puissants, cette édition restera gravée dans les mémoires comme une célébration de la diversité et de la créativité dans l’univers de la mode.
