À partir du 18 janvier 2025, la galerie Hauser & Wirth Paris propose une exposition consacrée aux dernières années de Francis Picabia. Avec plus de 40 œuvres, cette rétrospective plonge dans une période marquée par l’abstraction, l’expérimentation et une quête constante de renouveau.

Archives Comité Picabia, Paris

Une phase tardive, pleine d’audace

Entre 1945 et 1953, Francis Picabia change de cap. Il laisse derrière lui ses célèbres nus érotiques pour s’aventurer dans des formes plus épurées, parfois déroutantes. Parmi les œuvres présentées, les séries minimalistes comme Silence et Six Points (1949) se démarquent par leur simplicité presque provocatrice. Ici, Picabia joue avec l’idée de déconstruire la peinture pour atteindre une sorte d’essence brute.

Un atelier en ébullition

Bien qu’il soit connu pour son indépendance, Picabia n’a jamais travaillé en solitaire. À Paris, son atelier devient un lieu d’échanges où il discute avec d’autres artistes comme Henri Goetz et Georges Mathieu. Ces rencontres nourrissent son travail, qui flirte entre abstraction et surréalisme sans jamais se laisser enfermer dans une étiquette.

Son regard s’élargit aussi grâce aux influences des arts premiers, notamment les motifs inspirés de l’art roman ou des masques africains. Ces références, réinterprétées dans des œuvres comme Niagara (1947), enrichissent son univers visuel.

La matière au cœur de l’œuvre

Ce qui frappe dans cette période, c’est la texture. Picabia explore des empâtements épais, des surfaces granuleuses et des compositions où la matière semble vivante. Des toiles comme Rapport avec les vertus (1949) et Colloque (1949) montrent un artiste en quête de nouvelles sensations, transformant ses œuvres en expériences tactiles.

Un hommage à Paris, bientôt à New York

L’exposition, accompagnée d’un catalogue bilingue, ne se limite pas à Paris. Après sa présentation à Hauser & Wirth, elle voyagera à New York, permettant à un public encore plus large de découvrir cette période charnière de l’artiste.

Une redécouverte essentielle

Francis Picabia a toujours refusé de se répéter. Chaque œuvre, chaque période de sa carrière est une nouvelle exploration. Avec Éternel recommencement, Hauser & Wirth célèbre cet esprit d’innovation, offrant une rétrospective qui dévoile une facette fascinante d’un artiste hors du commun.

Pour plus d’informations regarder le site de la Galerie Hauser & Wirth

Courtesy of Archives Comité Picabia, Paris

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