La photographe slovaque célèbre la beauté sous toutes ses formes sensibles, abstraites et minimalistes, entre portraits et natures mortes.
Andrea Zvadova fait de son portfolio une exploration intéressante et attrayante de la beauté à différents niveaux de lecture. Originaire de Slovaquie et installée à Londres, cette photographe déploie un sens inné du détail et de l’équilibre dans des images qui laissent libre cours à l’imaginaire. Tout son travail en macro, des portraits aux natures mortes florales, ouvre le champ des possibles en mêlant formes, nuances et matérialités dans un jeu de textures et de couleurs.
Cette virtuose s’intéresse à la photographie depuis toujours, expérimentant le médium au fil du temps et de sa carrière avec divers appareils photo argentiques et numériques. Elle va même plus loin en utilisant des techniques d’impression sur tout type de support, comme l’aquarelle, le textile, le verre, la soie, la peinture à l’huile, la cyanotype.
Son approche ultra-colorée et singulière a raflé plusieurs prix (Portrait of Britain, PDN Look’s, catégorie beaux-arts). Également finaliste au Royal Photographic Society Award, elle a fait partie des artistes exposés au Mois de la photographie de Los Angeles et a rejoint les Héroïnes Hasselblad.
Représentations multiples
Ses séries s’échappent ainsi de la réalité, invitant à l’évasion, au rêve et à l’imagination. À l’exemple de ses clichés capillaires en gros plans pour le magazine Infringe. « J’ai toujours eu envie d’explorer le détail, de me rapprocher de l’objet, de l’observation et de la transformation de notre perception », explique-t-elle, ajoutant : « C’est comme une forme de découverte de nouveaux mondes et paysages. Cette série s’inscrit dans la continuité de mon précédent travail avec un coiffeur très talentueux, Kieran Tudor. »
Pour le magazine Beauty Papers, elle explore une idée similaire sous une forme mousseuse et humide : « Je voulais créer une imagerie capillaire qui semble vivante. Je ne cherchais pas la perfection, mais plutôt la sensation très vive de la structure organique qui prend vie sous nos yeux. »
Avec Pigment, elle illumine la peau au naturel et le caractère unique de l’albinisme, brisant les préjugés fondés sur l’apparence et la peur de la différence. Quant à Glitter Beauty, les images scintillantes et éthérées font écho au monde naturel, aux aurores boréales et au ciel nocturne.
Dans toutes ces représentations, Andrea Zvadova sublime ainsi les multiples variations de la beauté dans des performances chromatiques qui encouragent le spectateur à s’arrêter, à observer, à se laisser porter.
