Le photographe australien, installé à Londres, joue avec l’expressivité artistique façonnant son univers surréaliste et fantaisiste, nourri d’ombres et de contrastes.
Daniel Archer a grandi dans la banlieue ouvrière de Melbourne en Australie. Ce qui a motivé son désir de devenir photographe, ce sont ces heures dorées du soleil australien durant son enfance qui ont nourri son imagination. Depuis lors, ce diplômé en photographie de la Royal Melbourne Institute of Technology décline son savoir-faire, perfectionnant ses compétences pour nous transporter dans un autre monde.
« J’aborde souvent un projet en rassemblant une série d’éléments qui m’attirent inconsciemment. Qu’il s’agisse d’une œuvre d’art, d’une musique, d’un film, d’un rêve ou même d’une émotion », explique-t-il, précisant : « C’est la fusion de ces éléments injectés dans une vision singulière qui me permet de créer mon travail et de me sentir en accord avec moi-même en tant qu’artiste. »
Cette fascination constante ne l’a jamais quittée. Ses collaborations avec plusieurs marques (Prada, Margiela, Hermès, Cartier, Zara) et magazines (Vogue, Luncheon, D la Repubblica, Rouge Fashion Book, The Cut) vont dans ce sens.
S’échapper de la réalité
Son portfolio offre un bel aperçu de cet univers fantaisiste et singulier à la croisée des songes. Aujourd’hui encore, Daniel Archer continue d’en faire son mantra. Celui qui se revendique « expressionniste par nature » garde précieusement en mémoire cette capture de moments éphémères d’ombre et de lumière, les projetant dans ses séries avec autant de douceur, d’onirisme et d’élégance.
À l’exemple de sa récente série publiée dans le magazine Cultured : « J’ai voulu créer un monde qui montre la mode en tant qu’œuvre d’art, explorant cette danse complexe entre le réel et le surréalisme, où les vêtements deviennent des sculptures et les modèles des toiles vivantes. »
Le travail de Daniel Archer poursuit ainsi ses explorations surnaturelles, sondant la beauté dans les silhouettes et les subtilités de la lumière du soleil couchant australien. Pour lui, tout est prétexte à faire de l’image une toile sur laquelle il injecte rêves et cauchemars pour créer des mises en scène riches et imaginatives.
